samedi 15 décembre 2018

[EN TÉLÉCHARGEMENT ] #GiletsJaunes - Émission EC=2 / Exercice de critique à partir de l'actualité (2) - Radio Vosstanie !

Émission EC=2 

Exercice de critique à partir de l'actualité (2)

Émission du 9/12/2018

#GiletsJaunes   

TÉLÉCHARGEMENT
 

Thèmes de l'émission

Retour sur les manifestations du 1er et du 8 décembre - Les références à 1789 et à Mai 1968 - L'extrême-droite, la France insoumise et les drapeaux BBR - La répression et le dispositif policier - La forme et le fond du mouvement des Gilets Jaunes - Rubrique propsac (Eric Hazan) - Composition de classe du mouvement et contradictions - Le point de vue de classe révolutionnaire - La grève contre l'impasse - Fétichisme du sujet révolutionnaire ?  etc...


TÉLÉCHARGEMENT



On discutera de


L'État fera-t-il un Loto pour les #GiletsJaunes ?

Le point de convergence qui vient, ne semble pas être le nôtre

Lutte des classes : ce n'est pas fini !
 
Contributions au séisme en cours

 Un Peuple et son roi : un déni de la lutte des classes


et de bien d'autres choses.... 


Pour écouter EC=1
Du 24/10/2018


mercredi 5 décembre 2018

Le point de convergence qui vient, ne semble pas être le nôtre


Le point de convergence qui vient
ne semble pas être le nôtre

Ceux qui comme nous vendent leur force de travail pour survivre le constate quotidiennement, il est de plus en plus difficile d'exister.

On ne sera jamais contre un peu de beurre dans les épinards.

Mais celui qu’on nous propose de quémander ou celui qu’on nous balance à la tronche est déjà rance. Rance dans sa fabrication. Il le sera certainement au moment de la digestion.

Si on fait de nous des gens “laborieux” et qui “souffrons”, c’est pour mieux nous faire croire que notre seule perspective serait de taper très fortement à la porte de ce monde merveilleux où l’on appuie sur un buzzer pour nous garder ou pour éliminer le moins adapté.

Aucune proposition, aucun amendement, aucune reconnaissance constituée ou constituante de notre aversion pour ce monde ne pourront être représentés.

Car ce n'est pas la tête de Macron ou de tel autre marionnette particulière au service des intérêts de la bourgeoisie que nous voulons, mais la destruction d’un monde qui fait de nous des objets et qui permet à ce théâtre de se matérialiser et de se rejouer chaque jour.

Ainsi par exemple nous ne pensons pas que le SMIC à 1300 euros net fera disparaître les SDF. Que “Protéger l'industrie française” donnera un sens à ce que nous “produisons”.

Que produire “français” changera nos conditions de travail (concurrence, rentabilité, productivité, horaires, salaires).

Que nous identifier comme le “peuple français” viendra remplir notre frigo.

Bouffer du symbole et de la fausse unité dans la concurrence, c’est la came que préfère dealer la bourgeoisie et ses alliés.

Comme celle de nous laisser nous choisir des “chefs jaunes” issues de monologues facebookés pour une solution “nationale” à nos problèmes. Nous ne croyons pas à cette fable 2.0 de l’humanisation du capitalisme qui plus est dans un seul pays.

Pas plus à l’alliance des classes, couches qui critiquent les “assistés”, les étrangers, au nom de la “gauche du travail” et qui ne fait que renforcer la guerre planétaire de tous contre tous.

Nous ne brandirons jamais le drapeau de l’égalitarisme du ressentiment, qui consiste à nous faire ingurgiter que le problème, c’est la trop grande place faite au GROS commerce au détriment du PETIT bizness, en gros qu’il suffit de faire payer les très “gros” pour que chacun s’y retrouve et reste sagement à sa place avec sa juste taxe.

Structurellement et tendanciellement le gros qui grossit c’est le petit qui dépérit. Cette harmonie rêvée ce n’est que le cauchemar éveillé d’une marchandise.

Aller chercher l’État ou sonner à sa porte pour lui demander une audience alors que c’est l'instrument par excellence de gestion et d’administration du chaos marchand, c’est finalement lui demander d’y participer et cela ne sera donc jamais notre démarche.

Si nous n’avons pas choisi d’avoir du mal à finir nos fins de mois, nous ne désirons pas pour autant secrètement être inclus dans la moyenne de la reproduction du cycle de la barbarie capitaliste.

Car c’est bien ce que nous propose la convergence qui vient, c’est-à-dire celle des Étatistes du capital administré qui n'est rien d'autre que celle de l’extrême-gauchisme et de l’extrême-droite qui se retrouvent sans hasard aucun sur le terrain convenu et morbide de l'identitarisme marchand, de la Nation, de la Patrie même républicaine.

Sortir des syndicats et des partis ne suffit pas. Bloquer les flux marchands pour qu’ils reviennent finalement de manière encore plus tendus pas plus.

C'est à l'épine dorsale du capitalisme qu'il faut s'attaquer et à son cœur historique à savoir l’État. Celui-ci se retrouve quotidiennement reproduit dans les entreprises. Lieux de reproduction des hiérarchies et du contrôle par la domestication imposée par le profit et sa norme.

Il ne s'agit pas pour autant de les faire “tourner” pour NOUS en reproduisant nous-mêmes notre misère. Mais de comprendre le potentiel explosif qu'il en sortira si la réflexion et les actions s'occupent dès à présent d'acter la mise en cause de leurs existences et leurs non-reproduction.

Briser l'isolement, se rencontrer, échanger, lutter ensemble contre ce qui faussement nous rassemble c'est-à-dire les séparations imposées par l'ordre de la plus-value accumulée est un préalable à TOUT.



VOSSTANIE LE 5/12/2018


SE RENCONTRER LE 8 DÉCEMBRE À PARIS  

VOSSTANIE !


 VOIR NOTRE ÉMISSION

lundi 3 décembre 2018

[EN TÉLÉCHARGEMENT] Émission de Radio Vosstanie ! avec Loren Goldner

EN TÉLÉCHARGEMENT
(3h40 minutes)


Émission de Radio Vosstanie  !
avec Loren Goldner 


présentée par le GARAP




Thèmes de l'émission

Introduction
Bref tracé du parcours politique/militant de Loren Goldner

I) De la singularité de l'approche du capitalisme proposée par Loren Goldner
De la nécessaire compréhension du Capital de Karl Marx comme phénoménologie du capitalisme - Porter une vision de la totalité sur le capitalisme à travers le concept de "capital social total" - Présentation du"capital fictif", données empiriques à l'appui -  La "dévalorisation" : des crises brutales "d'assainissement du capital" d'antan jusqu'à la dévalorisation rampante qui prévaut depuis 45 ans - Le pillage ou l'expression de l'échange de "non-équivalent", permanence de l'accumulation primitive - La réalité plus large que recouvre la notion de "non-reproduction" - "pillage" et "capital fictif" : les deux bouts d'une même chaine d'accumulation du capital - Le capital fictif déduit à partir du schéma de reproduction du capital social total, production (biens de production - biens de consommation)/consommation (biens de productions-biens de consommation) de Marx - Le rôle de l’État (en particulier américain)  : empêcher la "dévalorisation définitive "en organisant la "dévalorisation rampante" à l'échelle planétaire depuis la fin des années 60/début des années 1970 (Politiques budgétaires, monétaires, consommation improductive de valeur, politiques "austéritaires" de pillage institutionnel) - La dette publique comme moteur de l'expansion de la dette privée - Sur la prochaine étape de la crise - A propos d'un éventuel retour au "protectionnisme"et à la "guerre commerciale" dans des économies interdépendantes à l'échelle globale -Décryptage de la politique américaine actuelle : entre réponse aux tensions internes et opportunisme de la classe dirigeante US - Rappel sur le marxisme comme critique de l'économie politique et non pas nouvelle économie politique  ; le capital n'est pas un "sujet automate" mais une réalité déterminée par la dialectique de la lutte des classes -

II) Impérialisme/Antiimpérialisme : considérations critiques
Distinction entre la notion d'impérialisme proposée par Vladimir Lénine et celle avancée par Rosa Luxemburg - Réfutation sommaire des critiques de Henryk Grossman et Paul Mattick contre les réflexions luxemburgiennes développées dans "L'accumulation du capital" - Les apories de la notion d'impérialisme chez Lénine -  De quelques positions moralistes, réactionnaires, et autres catégories factices découlant de l'antiimpérialisme marxiste-léniniste - L'alliance tiers-mondisme et postmodernisme dans la contre-révolution amorcée dès la fin des années 60 - Le postmodernisme, une idéologie réactionnaire : autour de l'inspiration heideggerienne de la révolution islamique iranienne et des compromissions foulcadiennes - Le nationalisme allemand/nazisme comme source idéologico-politique du tiers-mondisme - Le rôle de l'extrême-gauche dans le recyclage des composantes réactionnaires du tiers-mondisme - Le sommeil du prolétariat occidental engendre des monstres tiers-mondistes - La fonction de la gauche étatique dans la transition entre la domination formelle et la domination réelle du capital - La gauche étatique comme déclinaison de l’État populaire - Le soubassement matériel du marxisme mécanique/étatique/scientiste (opposée à la dialectique matérialiste marxienne) : la transition vers le règne de la plus-value relative opérée par la gauche étatique ; pertinence de la pensée de Karl Korsch - Considérations critiques sur le théoricisme  positiviste sévissant dans les sphères décomposées de la "marxologie radicale pacificatrice" : Temps Critique, Wertkritik... -

III) Esquisse d'une perspective révolutionnaire
Actualité et pertinence de "la révolution permanente" - Quelle articulation entre les luttes occidentales et asiatiques - Nécessité actuelle de proposer une "vision (partielle et partiale) du communisme". 

dimanche 2 décembre 2018

Un appel offensif et non suiviste [La vie est trop chère pour être vécue !]

Nous relayons ici un tract qui nous semble le propos le plus constructif, offensif du moment. Dégagé du "peuple", du poujadisme, du racisme et des alternatives politiciennes ceci tout remettant en cause non Macron mais son Monde...

La vie est trop chère pour être vécue !

Nous sommes des travailleurs, précaires, des auto-entrepreneurs contraints, des chô­meurs à sec, des étudiants en galère, des lycéens promis à la misère, des retraités dans la merde. Nous sommes concernés par le mouvement des gilets jaunes : on n'a plus de thunes.

Aujourd'hui, après quinze jours de blocage continu, le gouvernement fait tout pour qu'on rentre chez nous. En appelant les « gilets jaunes » à se structurer. A cet appel, les opportunistes se bousculent au portillon. Ce sont souvent des militants de partis, parfois d'extrême droite, qui se cachent derrière le mot « peuple ». Dans la liste des revendications qui a été envoyée au ministère, il n'y a rien qui pourra arranger notre situa­tion. Et surtout pas une « assemblée citoyenne », ou la « baisse des charges patronales ». Quant à ceux qui veulent nous faire croire que nous avons plus d'intérêts communs avec nos patrons qu'avec les prolé­taires migrants du monde entier, ils sont au service du pouvoir et de la bourgeoisie.

Revendications: porte de sortie ou impasse?
 
Certains gilets jaunes se disent qu'il faut bien qu'on ait des revendications. C'est faux. Proposer des reven­dications c'est donner une porte de sortie au gouvernement. Il signera n'importe quel accord pour le trahir ensuite, une fois le mouvement retombé, comme en Guadeloupe en 2009. Le mouvement à La Réunion nous montre la voie. Cerf le gouvernement qui vient essayer d'éteindre le feu. Et malgré les quelques mesurettes que la ministre leur propose, ils n'arrêtent pas. S'il y a autant de représentants opportunistes, de communiqués soi-disant officiels, c'est que nous manquons d'espace dans la vraie vie, pour discuter et agir. En cela nous ne nous donnons pas les possibilités de gagner. Ace rythme, on risque de s'épuiser.

Ce qui nous rassemble : nos conditions de vie, une vie trop chère pour être vécue. Ce problème ne vient pas uniquement de l'État. Il touche à nos places dans cette société, au-delà des «taxes ». L'État et les patrons ont un intérêt commun: le « bon fonctionnement de l'économie ». Cela signifie l'aggravation de nos conditions de travail, de transport, de logement, d'études, de soins, de vie quoi, que ton soit français ou non, de la ville ou de la campagne.

De toutes parts, nous sommes attaqués. Le premier réflexe des gilets jaunes a été d'initier des blocages économiques. C'est une pratique de lutte à poursuivre. Mais n'attendons pas que les gens rejoignent les gilets jaunes.

Propageons le mouvement partout où nous sommes au quotidien. :
Dans les entreprises, dans les lycées, dans les Tacs, dans les pôles emploi, dans les hôpitaux, dans les mai­sons de retraite, dans les CAF, à la sécu etc. Cette propagation passera par la grève, par les occupations, par les blocages, par les manifs. 
Il ne manque que notre imagination pour déployer la contestation plus loin que sur les axes routiers. Mais pour pouvoir agir de la sorte, développons des outils d'organisation à même de construire un tel mouve­ment. A Saint-Nazaire, les gilets jaunes occupent un bâtiment vide, pour pouvoir discuter en assemblée des stratégies à adopter.

Constituons des assemblées.

Dans la région toulousaine, aucune assemblée de lutte pérenne n'est annoncée pour pouvoir discuter de notre stratégie. Ni sur les points de blocage, ni ailleurs. On ne peut pas continuer à aller sur les points de blocage à l'aveugle, pour s'y retrouver tout seul.

Il s'agit aussi d'être rejoignables: ce mouvement, massivement soutenu, a la nécessité de créer des espaces pour que toutes celles et ceux qui le souhaitent puisse le rejoindre et le renforcer.

Partout où nous nous retrouverons samedi ler décembre et les jours qui suivent, tenons des assemblées de lutte.

La vie est trop chère pour être vécue !

La lutte est trop grande pour être récupérée !

Bloquons plus pour gagner tout 



Des galériens en gilets jaunes 




Exploités NRV 31