lundi 30 septembre 2013

Il faut sortir Rosa Luxemburg des facs et autres cimetières

Nous nous étions déjà bien gaussés quand 140 ! intervenants tous profs de facs et petits spécialistes, en vrac de: la bicyclette chez Karl Marx ou du parapluie jaune chez Adorno s'étaient réunis en panels et autres plénières à Lausanne pour ne rien moins que "Penser l’émancipation".(1)

Comme le ridicule ne tuant pas, bis repetita, l'année 2014 verra l'expérience aussi ubuesque que drolatique se reproduire sans ouvriers et autres prolétaires, qui c'est bien connu ne peuplent que les livres poussiéreux et autres documentaires pour "alter" du 6eme arrondissement de Paris. 

Entre temps nous aurons le droit dans les jours prochains à une entreprise de panthéonisation  Sorbonnarde s'il vous plait de Rosa Luxemburg.(2)

Rien de plus terrible finalement que les oeuvres complètes, ou des rayonnages morts complétés par ces experts en expertises qui cultivent une marotte, comme marchepied d'une carrière universitaire.

Il est grand temps de sortir Rosa Luxemburg des universités et autres cimetières de la pensée.

Ainsi,  méfions nous des momifications et des mausolées, des temples fussent-ils laïcs, ils servent toujours aux gourous et prophètes ou aux boutiquiers de la radicalité.

Il nous reste encore le rire face à ce pathétique pantomime, qui sera certainement balayé par l'auto-praxis des prolétaires, et qui n'ont que foutre du blablatage marxologique pinailleur et mondain de la petite-bourgeoise intellectuelle.

En attendant que la fureur prolétarienne balaie le vieux monde il est toujours plaisant d'avoir une liste presque complète d'idiots utiles et de tartuffes de la pensée critique d’État.

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notes:

Le lot des récupérateurs (voir Jaime Semprun et son Précis de récupération illustré de nombreux exemples tirés de l'histoire) a toujours été important. A ce niveau et à ce sujet il est peut-être salutaire de relire Paul Mattick et son marxisme dernier refuge de la bourgeoisie.

(1) PENSER L’ÉMANCIPATION. Théories, pratiques et conflits autour de l’émancipation humaine. Colloque international Université de Lausanne 25-27 octobre 2012.

(2) Conférence Internationale sur Rosa Luxemburg dans le triste amphi Cauchy à la Sorbonne.

jeudi 26 septembre 2013

La Révolution fut une belle aventure de Paul MATTICK

Des rues de Berlin en révolte aux mouvements radicaux américains (1918-1934)
 
Gamin révolté des rues du Berlin de l’après-Grande Guerre, Paul Mattick commence par s’engager dans le mouvement spartakiste avant de devenir communiste antibolchevique. Au coeur des années de feu de la révolution allemande (1918-1924), il nous raconte son incroyable parcours, entre action directe et répression, illégalisme et clandestinité. Le reflux du mouvement révolutionnaire et la montée en puissance des forces autoritaires – stalinisme et nazisme –, le poussent, comme tant d’autres, à l’émigration. Aux États-Unis, il s’engage aux côtés des IWW et d’autres groupes radicaux, puis il participe au grand mouvement des chômeurs des années 1930 où se mêlent hobos, syndicalistes et révolutionnaires. Il nous plonge dans ces moments d’intense agitation sociale, aujourd’hui méconnus. La belle aventure, ce fut, d’un continent à l’autre, la traversée des années bouillonnantes de l’« âge des extrêmes ». Paul Mattick la raconte avec une sagacité qui laisse toute la place à ses camarades de lutte, à ses ennemis aussi, aux débats d’idées qui accompagnent toujours l’action, à la rencontre des ouvriers radicaux avec les avant-gardes artistiques de l’époque, expressionnistes et dadaïstes. Ce témoignage exceptionnel restitue l’ambiance de mondes disparus secoués par le puissant désir d’une société libérée de l’exploitation. Désir qui court au fil de ces pages et qui est, lui, d’une fraîcheur et d’une actualité saisissantes.


Traduit de l’allemand par Laure Batier et Marc Geoffroy. 
Préface de Gary Roth, notes de Charles Reeve. 
Editions L'Échappée / collection Dans le feu de l’action / 192p. 17€  

A paraître.
En librairie le 22 octobre 2013. 


Né à Berlin et mort à Boston, Paul Mattick (1904-1981) est connu comme théoricien du communisme de conseils. Il laisse une oeuvre importante traduite en de nombreuses langues, entre autres : Marx et Keynes, les limites de l’économie mixte (Gallimard, 2010), Marxisme, dernier refuge de la bourgeoisie (Entremonde, 2011).

dimanche 22 septembre 2013

L'art d'accomoder les fonds de sauces

« Les sauces sont l’aboutissement des préparations culinaires élaborées, surveillés et peaufinée par le chef au sommet de sa maîtrise technique et le jeu subtil de celui-ci sera de transformer, récupérer et exalter les sucs, exsudats et humeurs de sa cuisine » 
In Chef Simon le plaisir de Cuisiner.

La commémoration légitime de la répression chilienne soulève sont lot de questions tout aussi légitimes. A n'en pas douter les 40 ans de la transition démocratique portugaise l'année prochaine soulèvera les mêmes types d'interrogations. Qu'est-ce donc que ce « socialisme » de coalition et de « partis » qui a voulu mettre en place un « État socialiste »?


Qu'est-ce donc que ce socialisme d’État qu'Allende, ami de Fidel Castro à voulu édifier par le haut avec sa parade cogestionnaire et la complicité syndicale. Qu'est-ce donc que ce socialisme qui se propose d'Etatiser l 'économie et de nationaliser les entreprises ? Qu'est-ce donc que ce socialisme qui nationalise des richesses minières qui bien que se trouvant sur un sol dit "national" appartiennent à l'humanité ?


Le camarade président Allende tentait-il de nous refaire le sempiternel coup du socialisme national dans un seul pays, ceci sur les conseils de son Fidel ami  ? Rien ne nous incite à penser le contraire. L'atmosphère glacée de l'époque aura raison de son projet mais surtout des milliers de militants assassinés par le régime de Pinochet.


Les quelques livres et événements qui viennent faire l’actualité de la répression chilienne doivent-ils nous empêcher de dire que nous ne sommes pas de ce « socialisme là »? Que les cuisiniers néo-staliniens et post-trotsk n'hésitent pas à  re-servir cette sauce rance et frelatée, qui est systématiquement présentée comme s'inspirant du célèbre livre de cuisine pour tous qu'est le Capital, c'est confondre le fast food de la sous-pensée a-critique, base de toutes les intoxications intellectuelles et pratiques, avec une réelle analyse de ce qu'est-ce le capitalisme.


Nous faisons donc savoir à ceux qui s'amusent avec la mémoire... que nous ne prenons pas les vessies des événements chiliens et les trois ans de gouvernement Allende, pour des lanternes du communisme...

Que l'Etatisation de l'économie n'ouvre pas la voie à la disparition de l'Etat....et que taxer les riches n'abolit pas les classes. Que nous n'aimons pas les présidents...fussent-ils des « camarades ». 



Le salaire c'est le problème !



Abolition du salariat - les classes au feu le travail et l'argent au milieu

Merci au camarade et ami Nico pour se détournement d'une affiche du PC.

vendredi 13 septembre 2013

Emission du 14/09 / Radio Vosstanie

Diffusion et téléchargement à partir du samedi 21/ 09 à 21H
 
Emission du Vosstanie le 14/09 (Partie 1 & 2)


INVITE DE L'EMISSION
zones-subversives
zones-subversives.over-blog.com

+

Analyses et discussion
autour du film Bienvenue à Gattaca
réalisé par Andrew Niccol

Précédé du retour critique sur la dernière émission. 
Quelques parutions et rdv.
Rapide retour sur la situation portugaise.
Quelques propos sur l'actualité qui dure.
etc...

Seconde 


Partie 3 en téléchargment en octobre



mercredi 4 septembre 2013

Une autre histoire des "trente glorieuses" - Collectif.

Modernisation, contestations et pollutions dans la France d'après-guerre.

  Nous invitons bien sur les apôtres du CNR et les nostalgiques de Jean Gabin à se pencher sur cet ouvrage, histoire de tordre le cou au c'était "mieux avant". Quoi de neuf ?

Comme était doux le temps des « Trente Glorieuses » ! La démocratisation de la voiture et de la viande ! L'électroménager libérant la femme ! La mécanisation agricole éradiquant la famine ! La Troisième Guerre mondiale évitée et la grandeur nationale restaurée grâce à la dissuasion nucléaire ! Etc. Telle est aujourd'hui la vision dominante de cette période d'« expansion », objet d'une profonde nostalgie passéiste... au risque de l'aveuglement sur les racines de la crise contemporaine.
À rebours d'une histoire consensuelle de la modernisation, cet ouvrage dévoile l'autre face, noire, du rouleau compresseur de la « modernité » et du « progrès », qui tout à la fois créa et rendit invisibles ses victimes : les irradié.e.s des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie, les ouvrier.ère.s de l'amiante ou des mines d'uranium contaminé.e.s, les rivières irrémédiablement polluées, les cerveaux colonisés par les mots d'ordre de la « croissance » et de la publicité...
Les conséquences sociales et environnementales des prétendues « Trente Glorieuses », de leur mythologie savamment construite par les « modernisateurs » eux-mêmes, de leurs choix technico-économiques et de leurs modes de vie, se révèlent aujourd'hui très lourdes. Il nous faut donc réévaluer la période et faire resurgir la voix des vaincu.e.s et des critiques du « progrès » (de l'atome, des pollutions, du productivisme et du consumérisme) antérieures à 1968. L'enjeu est non seulement de démonter les stratégies qui permirent alors de les contourner, mais aussi de les réinscrire dans les combats politiques et écologiques contemporains.

 
Introduction. Pour en finir avec les « Trente Glorieuses », par Christophe Bonneuil, Céline Pessis et Sezin Topçu  
I / De la geste modernisatrice
Les « Trente Ravageuses » ? : L'impact environnemental et sanitaire des décennies de haute croissance, par Christophe Bonneuil et Stéphane Frioux 
L'histoire et l'idéologie productiviste : les récits de la " révolution industrielle après 1945, par Jean-Baptiste Fressoz et François Jarrige 
Jean Fourastié, apôtre de la productivité : dire et administrer le progrès, par Régis Boulat
La pollution de l'air, un mal nécessaire ? : la gestion du problème durant les "Trente Glorieuses", par Stéphane Frioux
Le Grand Paris sous la tutelle des aménageurs ? : planification des usages, critiques et résistances dans les années 1960, par Loïc Vadelorge 
La machine au secours de l'Empire colonial ? : la mécanisation de l'agriculture et ses détracteurs en Afrique tropicale française, par Céline Pessis
L'Empire nucléaire : les silences des "Trente Glorieuses", par Gabrielle Hecht  

II / Des résistances au « progrès » et de l'art de les marginaliser
Atome, gloire et désenchantement : résister à la France atomique avant 1968, par Sezin Topçu Pollution des rivières : mesurer pour démoraliser les contestations : des plaintes des pêcheurs aux chiffres des experts, par Gabrielle Bouleau 
Les germes de la préoccupation environnementale dans le mouvement syndical : sur les rapports entre syndicalism et et productivisme, par Renaud Bécot
Les situationnistes face à la modernité technique et au capitalisme : une avant-garde entre romantisme et modernité, par Patrick Marcolini
La critique de la vie quotidienne, Barthzq, Lefebvre et la culture consumériste, par Kristin Ross Charbonneau et Ellul, dissidents du « progrès » : critiquer la technique face à un milieu chrétien gagné à la modernité, par Christian Roy

La Découverte 320p. ISBN : 9782707175472. dirigé par  Céline PESSIS, Sezin TOPÇU, Christophe BONNEUIL

dimanche 1 septembre 2013

Anarchie au Portugal...?

 Une image pas très courante dans un nord plutôt conservateur

De retour du Portugal nous ferons un rapide état de la situation portugaise vu de l'intérieur, hors des milieux militants, ceci pendant la prochaine émission de Radio Vosstanie le 14/09 à 21h en direct.