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mardi 6 novembre 2018

[EN TÉLÉCHARGEMENT] Pour une critique de l'Idéologie Boulangère (2e édition PDF)

Pour une critique de
l'Idéologie Boulangère
Décroissants de la brioche et une Rolls! 
 2ème édition revue et augmentée

https://www.mediafire.com/download/v8xn7cyr9l52eo6

2ème édition revue et augmentée 


ÉPIGRAPHE

La société capitaliste contemporaine lèse les intérêts de l'intelligentsia, que celle-ci soit ou non partie prenante du système et en outre l'humilie en la plaçant sous la dépendance des capitalistes. Ressentant son humiliation, l'intellectuel se rebiffe et va s'adresser aux esclaves du travail manuel, toujours prêts à se rebeller, en s'efforçant de leur prêcher la révolution, [...] lorsque le progrès bourgeois stagne. Cependant, comme il ne souffre pas pour les mêmes causes, ni de la même manière que l'ouvrier il ne propose à celui-ci que des plans de lutte tels qu'ils permettent d'éliminer immédiatement les causes de son propre mal, sans pour autant apporter quoi que ce soit au «camarade » ouvrier qui le suit, mis à part la promesse d'un meilleur avenir. Les exigences qui ont mû les ouvriers sont toujours inévitablement remises, par l'intellectuel, à plus tard, laissées de côté, pour le « futur ».
Jan Waclav Makhaïski


Mais, de même qu’il y a des besoins corporels dont tout un chacun peut et doit s’occuper par lui-même, il existe aussi des objets du savoir qu’il est indispensable que tous connaissent et qui ne ressortissent, pour cette raison, à aucune science spécialisée particulière. La faculté de penser humaine est un objet de cette espèce : la connaissance, l’entendement, la théorie qui s’y rapporte ne peuvent être abandonnées à aucune corporation.



*

« Quand la dernière solution à la mode proposée, et prônée, n'est autre que d'être un animateur à mégaphone, un boutiquier alternatif équitable ou un épicier radicalement bio et autogéré;

Quand la frugalité, l'éloge de la « simplicité volontaire » et les traités « Maussiens » sur le renoncement au quantitatif s'affichent dans de nombreuses librairies radicales, c'est que la soumission à l'ordre dominant s'annonce des plus fantastique.

L'éloge du qualitatif dans la société capitaliste n'est ni plus ni moins que le retour de l'Homo - œconomicus qui revient par la fenêtre!

L'audience des discours, leurs diffusions, n'est pas sans nous faire penser que le prochain « serrage de ceinture » sera pour le prolétariat ! Qui, c'est bien connu, ne s'achète que des écrans plasma avec ses 900 euros.

Il n'y a qu'un pas pour penser que l'idéologie qui vient est toujours l'idéologie de la classe ascendante, c'est à dire celle qui annonce la prochaine offensive contre les exploités
».

TÉLÉCHARGER 

Compil de textes Vosstanie 120p.

mardi 17 février 2015

S’organiser face à la montée des discours et des courants réactionnaires (Débat)

S’organiser face à la montée des discours et des courants réactionnaires

Rencontre débat le 20 février à Publico sur la diffusion de plus en plus large des discours nationalistes, sexistes, homophobes, racistes…

Depuis plusieurs années, le discours réactionnaire se propage dans l’ensemble du champ politique, à travers des idéologies telles que :

-  Le nationalisme, économique et/ou culturel,
-  L’essentialisation des "hommes" et des "femmes", des rôles sociaux et des pratiques sexuelles,
- La lecture des antagonismes sociaux en termes de "races", "cultures", religions ; la montée du discours anti-immigration et de différents racismes, anti-arabes, anti-noirs, anti-roms, antisémites,
- L’effacement de la lutte des classes au profit de l’opposition entre le concept interclassiste et nationaliste de "peuple" opposé aux "élites", souvent comprises en ayant recours à des théories conspirationnistes,
- La précipitation envers le premier gourou venu prétendant pouvoir "sauver l’économie", c’est-à-dire "sauver" le capitalisme, le salariat et la division de la société en classes.

Internet, télévision, presse papier, livres, radio, ces discours envahissent les médias. Ils sont portés par des personnalités au passé politique très divers, certains venant de l’extrême-gauche : d’Éric Zemmour à Jean-Claude Michéa, d’Alain Soral à Michel Collon, de Laurent Deutsch à Étienne Chouard, etc. Certains d’entre eux s’expriment dans les médias bourgeois, d’autres dans les médias "alternatifs" et, bien que pouvant rester opposés sur des points particuliers, ils valident l’existence et contribuent à renforcer l’idéologie des mouvements réactionnaires et à répandre ces idées dans l’ensemble du champ politique.

Nous sommes communistes-libertaires, nous n’avons aucune intention de lutter contre les courants réactionnaires en nous alliant à la démocratie parlementaire ; nous voulons au contraire leur opposer l’abolition des classes et des genres, des frontières, de la propriété et de l’État. Nous ne voulons pas nous limiter à lutter contre l’extrême-droite, nous avons suffisamment constaté la perméabilité de notre milieu politique au discours réactionnaire.

Comment nous organiser pour créer une contre-offensive ?

Nous invitons celles et ceux intéressés par cette question à venir en débattre 

Vendredi 20 février à 19h30 à la librairie Publico (145 rue Amelot, Paris 11).

mardi 7 octobre 2014

L'agir communicationnel Michéen

Prochain titre avec Alain Minc ?
Ou l'indécence à son comble

Rien de plus risible, de paradoxal voir "d'indécent" que d'entendre le chantre de "l'anti-libéralisme" labellisé par les éditions Flammarion, prônant en direct * sur une antenne culturelle d'Etat, l'autonomie du "Peuple" avec une pointe de mépris social  pour une autre partie de ce même "peuple" mais qui parle le verlan, ceci en donnant du Tu et du je ne suis pas d'accord avec "Jacques" (Julliard) cet éternel thuriféraire du libéralisme de gauche, éditocrate de profession, laquais historique de la CFDT et actuel pisse copie de différents torchons blindés de pubs.

Jean-Claude ! ce qui nous sépare nous (prolétaires) de toi (publiciste-mondain-médiatique) quant à notre critique-pratique du monde c'est que nous discutons pas et ne produirons/créerons (1) jamais quoi que ce soit avec des Juillard ou avec des Causeurs, mais nous leurs crachons au visage. Décidément J-C tu es trop "libéral" pour nous ! Surtout quand tu fais passer des coopératives de petits commerces dits "autogérées" (dans un monde capitaliste) comme une forme avancée et transitoire qui pourrait déboucher en "douceur" (2)  vers ton arrière-monde peuplé de fantômes à la morale de curés. 


Note: Bien sûr nous sommes étrangers à ce concept droitier de peuple. Concept fourre-tout.
Voir aussi  De l'ontologie de Michéa et Conversation sur les spécialistes radicaux des penseurs radicaux


* Emission Les Matins de France Culture du 1 octobre 2014.

(1) Dernière production michéiste d'un livre en collaboration (épistolaire) avec J.Julliard. Nous attendons son prochain dialogue fraternel avec Pierre Gattaz ou François Hollande...

(2) "Par le haut ou par le bas" [sic] Plutôt mal à l'aise avec sa métaphore footballistique qu'il ne se sent pas de filer sur le champ politique.

dimanche 22 juin 2014

Du "bom" foot jusqu'à la nausée.

De CQFD à Libération c'est le consensus. Il y a d'un côté le bon foot, le "populaire" avec ses idoles aux idées généreuses, un foot des favelas, des miséreux, des petits qui rêvent, "le foot qui relie les hommes", (Nous éviterons ici de parler de la bêtise du foot auto-géré et autres débilités du même acabit *) de l'autre le mauvais, le foot de la finaaance, le foot des puissants, des capitalistes, un foot pervertit par les salaires astronomiques des joueurs (qui gagnent trop), la corruption des instances d'administration du foot planétaire etc...

Dans cette histoire religieuse du foot il y a eu un âge d'or et des saints. Dont l'un des apôtres "non-progressiste" comme Jean-Claude Michéa, nous livre ici et là quelques psaumes aux versets Camusiens. Un foot Maussien (donner recevoir rendre le ballon) un foot "pur", dont il faudrait se débarrasser des mauvais côtés pour retrouver son essence, son esprit.

Le comble de la peste émotionnelle sportive (1) c'est de voir se côtoyer par médias interposés un Cohn-Bendit et un Michéa pour défendre le "beau jeu".

Quant au révélateur de cette "actualité" c'est finalement de comprendre que le dispositif intellectuel et politique des milieux "radicaux professionnels de la démerde" ainsi que celui des défenseurs du marché à visage humain, est le même. Tous sont d'accord pour retrouver ce bon vieux "foot de papa". Celui du bon "vieux temps", celui de l'après guerre, un foot de type CNR quoi ! (Conseil national de la Résistance).

Le problème c'est que le foot n'a pas de visage même si le ballon est rond. Car le terrain de foot c'est la guerre, les frontières et les drapeaux, la xénophobie mais aussi et surtout ....le capitalisme. "Le mondial" en est sa manifestation aussi sémantique que concrète.

Le foot des "riches" comprend celui des "pauvres" et son roman populiste. Comme l'accumulation des richesses d'un coté sous-tends la pauvreté à crever des autres, et dont la figure démagogique est celle petit patron individuel démerdard ou celle du "petit radical filou" qui passe au travers les gouttes du salariat. Pour les amateurs de foot de "gôche" ou "radical" peut-être faudrait-il simplement liquider les pauvres pour que nous soyons tous riches ou pour se débarrasser de la misère ? C'est hélas les conclusions qu'ils nous font tirer avec ce genre d'analyses ras le gazon.

La "radicalité"(2) n'est pas une "pose", il s'agit simplement de tirer des conclusions honnêtes d'un raisonnement ici politique. Le seul avantage d'avoir des nausées dans ces moments-là, c'est de savoir qui nous allons bientôt "vomir" mais surtout, elles nous permettent de comprendre très rapidement que les épiciers de l'esthétique subversive ou branchés ne peuvent servir qu'une soupe rance faite avec les légumes pourris du Marché. Le consensus marchand et la survie du petit commerce obligent.


*

NOTES


* Comme "la boxe populaire anti-fasciste" ! Grand fantasme militaro du milieu gauchiste qui sur ce terrain s'est toujours fait dépasser. Alors que le "coeur" se trouve au niveau de l'attaque collective des rapports de production pas du corps à corps individualiste. Nous attendons avec une certaine impatience le prochain groupe de zozos qui sortira un "Rugby communiste libertaire" ou le "free fight anarchiste". mdr.


(1) On pourra lire: Les Meutes sportives : Critique de la domination Jean-Marie Brohm Editions L'Harmattan ou La tyranie sportive : Théorie critique d'un opium du peuple Editions Beauchesne ou visiter le site de la revue Quel Sport ? et les contributions de Fabien Ollier à ce sujet.

(2) Radicalité au sens de: prendre les choses à la racine. Pour être assez franc l'actualité foot-babalistique ne nous intéresse absolument pas. En revanche cette manière de traiter des questions de l'économie-politique par le biais d'une technique de vendeur d'aspirateurs et du pied dans la porte ou la technique du "versus" celle du "contre" ou du mauvais et du bon coté "de" est des plus qu'affligeante intellectuellement. Par exemple pour les aficionados de ce genre de proudhon-neries voici une liste de thèmes qu'ils peuvent traiter comme ils le souhaitent. (L'esclavage, le fascisme,  la coupe iroquoise, les jeans, la musique folk, l'énergie nucléaire, la guerre d'Espagne, François Ruffin, la samba, etc...)




 Copa para quem  


Complément.

Pour affiner le propos et pour ceux qui veulent réfléchir au-delà des facilités de lectures ou d’interprétations. Entendons ici que les figures du "radical filou" ou "des professionnels radicaux de la démerde" sont comprises dans le "spectacle"  de la "réussite sociale" ou "du travailleur fier et digne" elles s'articulent, s'entretiennent. Vouloir dénoncer l'une sans l'autre c'est comme de dénoncer le "mauvais foot" sans liquider le "bon". Ces figures s'alimentent comme de fausses oppositions, contestations, qui restent toujours dans le cadre de la saloperie marchande et permettent à cette totalité de se légitimer. Ne pas le comprendre (alors que nous sommes nous mêmes précaires et/ou sous-payés à faire des boulots de merde) c'est ne rien comprendre au totalitarisme de la marchandise et de ses messages, injonctions ou de sa mystification. Moraliser les moralisateurs, du foot, de "l'idéologie de la démerde" comme esthétique ou fausse subversion ou de la "finance à réguler", c'est aussi dénoncer les tartufes de la critique sociale et de l'économie politique, qui font toujours la moitié du chemin ! Le véritable question c'est pourquoi ? Un "pourquoi" qui tire à plus de 10.000 exemplaires et dont nous devrions sans broncher accepter le point de vue (et son "vu dans la presse"). Pour ceux qui veulent polémiquer avec nous quant aux "vertus" du salariat et du "travail comme valeur" (c'est à dire comme idéologie mortifère) et pas comme "Valeur travail" (là il faut relire Marx) veuillez vous rendre sur l'onglet nos positions pour éviter toute perte de temps. 
L'ironie de l'histoire c'est de faire passer toute critique pour du "ressentiment" ceci dans un rapport de force en notre défaveur. Le "psychologisme" en politique est une arme bien connue du déni du rapport de classe et des déterminismes. Nous pouvons ainsi élargir notre propos sur le foot jusqu'à l'idéologie de la "démerde individuelle" car cette approche méthodologique et critique que nous adressons aux postures "anti-travail" (1) n'est absolument pas souhaitée, désirée (2) par la majorité des prolétaires, mais subie ! (3) Attitude que nous renvoyons ainsi à son pendant, c'est à dire l'idéologie du travail
Nous ne défendons pas plus une position politique qui serait celle de "l'anti-anti-travail" tout aussi inconséquente, mais la disparition du monde qui permet ce types d'idéologies mainstream, comme celles de la caricature volontariste de l'écolo-gauchiste à poncho ou de l'honnête travailleur à salopette bleue. 

(1) Qui esthétise sa situation de classe, comme rapport au monde surtout quand elle intervient dans les structures journalistiques de "gauche" pour vendre des discours "radicaux" aux classes moyennes, qui sont elles dans des situations de confort. Stade suprême de la marchandise...comme toute l'industrie de la subversion d'ailleurs qui vient alimenter des représentations, mais aussi entretenir une certaine passivité dans cette consommation de succédanés de luttes, attitudes, modes.

(2) Et qui n'arrive décidément pas à "romantiser" cette situation contrairement aux "décroissants joyeux" souvent profs de facs ou aux mondains lookés précaires avec le porte-feuille de papa.

(3) Mot d'ordre toujours à remettre dans son contexte c'est à dire à historiciser, sous peine de virer au moralisme, mépris, élitisme de ceux qui ne pas peuvent assumer ce "choix" d'une période qui a été favorable à ce type d'attitude et qui reste de l'ordre de l'éthique et pas une solution politique, obligatoirement collective.




lundi 23 décembre 2013

Emission du 30 novembre 2013 - Radio Vosstanie (En ligne)

Emission de la Web Radio Vosstanie du 30/11.

Thèmes de l'émission en 3 parties.

En rediffusion pendant 1 mois.

1) Zones Subversives : Lutte sur la fac de Montpellier et la possibilité d'un dépassement ? Les dernières publications de Zones Subversives. [Télécharger] 

*

2) La Mouette Enragée :  La vidéosurveillance sur Boulougne / Mer. Lutte à l’usine “Calaire-chimie” et la "L'alternative" Scop - A propos du Pôle Ouvrier en Bretagne. [Télécharger]

*

3) Retour sur les "Bonnets rouges" et l'écotaxe - La Grèce et le contrôle social par la stigmatisation des "extrêmismes" - Retour sur notre post d'indymédia Paris sur Les éditions L'Echapée (Radicalité20 penseurs vraiment critiques), Michéa, la sélection de penseurs "radicaux". Des bases et des causes des incursions possibles de la Nouvelle Droite et des réacs dans les milieux libertaires (Décroissance, anti-tech, "alternative", l'EDN etc...) [Télécharger] 







mercredi 20 novembre 2013

Encore ? De l'ontologie de Jean-Claude Michéa (National-nostalgique ?) (Suite)

Ajout du 20 Novembre 2013

Michéa n'a pas beaucoup d'intérêt pour qui s'intéresse réellement à la lutte contre le capitalisme. Nous y revenons une dernière fois car notre camarade Théo a du faire un post sur Indymedia Paris (après avoir informé les éditions L'Echapée) pour mettre en lumière l'idiotie (et c'est l'hypothèse la plus sympathique que nous souhaitons ici mettre en avant) des éditions L'Echapée qui viennent de publier un National Révolutionnaire dans une publication ou, ce dernier, est l'auteur d'une contribution sur mister Michéa. Personne ne se pose la question de la pente Michéenne qui est plus que savonneuse. Nous sommes vraiment fatigués de ces confusions dans des milieux qui nous sont proches et amis. Il faudra aussi mettre en lumière la sélection de penseurs exhumés dans le volume, et proposée par les dites éditions, qui est elle aussi fort contestable. Mais c'est presque ici une anecdote.
On ne sort de l'ambiguité qu'à son détriment, et les lignes de fractures politiques se construisent aussi dans le combat idéologique. Les petits "spécialistes" et autres universitaires sont donc renvoyés ici à l'étude des accointances idéologiques qui permettent ce type d' incursions. Le "ver" était dans le "fruit".

* En poursuivant nos recherches nous apprenons de plus que l'un des contributeurs de l'ouvrage qui a rédigé le texte sur Pasolini un certain Olivier Rey est un drôle de personnage. Créationniste "éclairé", critique catholique de la théorie du genre sous le signe de l'assignation divine. Dont les contributions sont reprises dans diverses publications de la Nouvelle Droite dont la revue Krisis (animée par d'Alain de Benoist Voir par exemple le N°39 de la revue sur le thème de la science). On peut constater son intervention encostardée ici avec une belle cravate ceci dans une grande  église avec des auditeurs super cool. On se demande qui sont les nouveaux gnostiques ? Le trouble n'est pas dans le genre ! il est chez certains "libertaires".


Nous reviendrons brièvement sur ce sujet (La matrice philosophico-politique qui permet cet angle mort, mais aussi sur le déroulé de cette histoire) ceci pendant la prochaine émission de la Web Radio Vosstanie le 30/11 à 21h.




AJOUT DU 14 Mars 2013 (et dernier ?)

La "question" Michéa est une affaire réglée. Pour celui qui en doute un peu, nous renvoyons le lecteur à la page 98 de son dernier ouvrage. Ainsi:

"Ainsi c'est le grand mérite de Constanzo Preve que d'avoir remis au centre de la réflexion marxiste (ou postmarxiste) ce concept de "communauté" on se reportera par exemple à son éloge du communautarisme. Aristote - Hegel - Marx, Krisis 2012 [...] C'est le fait que dans le cas du socialisme nous avons affaire à un universel concret - dont le développement philosophique s'enracine dialectiquement dans l'expérience particulière des communautés réellement existantes".  Les mystères de la gauche éditions Climats 2013

On ne peut faire plus clair dans l'éloge, certes un peu philosophique de la nation. Une nouvelle une fois Michéa ne présente pas ses sources: Constanzo Preve ? pas plus la maison d'édition proche de la Nouvelle Droite et D'Alain De Benoist (bis repetita).

Contrairement au nationaliste Michéa la ligne de rupture des révolutionnaires n'est pas entre une gauche du capital, qui ressemble à sa droite, car les positions historiques, théoriques et pratiques du communisme ou d'une conception libertaire du monde sont, et ceci pour rappel:

- L'internationalisme. (Prolétaires de tous les paysunissez-vous !)
- Le combat anti-capitaliste (et non anti-libéral, ou maussien)
- La lutte des classes (et non des peuples ...)
- La déstruction des fétiches propres au monde capitaliste que sont les Etats, nations, drapeaux, frontières, marchandises, chefs et "Chavez" de la planète.
- Nous ne souhaitons pas la mondialisation des marchandises, pas plus le protectionnisme de la marchandise dans un seul pays.
- Le combat contre La, les hiérarchies (sexe, age, couleur de la peau, politique).

Nous ne cherchons pas plus à radicaliser les luttes pour l'égalité formelle de la bourgeoisie qui se passe très bien de nos services, et qui est déjà accompagnée par son extrême gauche politicienne, le droit et son lot de techniciens spécialisés.

Nous actons pour notre part que Michéa n'est pas un révolutionnaire, pas plus un libertaire mais bien un nationaliste. La fausse naïveté de Michéa découvrant la gauche du capital (il était temps ! ) cache à notre avis un autre discours bien puant et bien médité. Finira t-il par rejoindre le gourou de la réconciliation ? Embarquera t-il avec lui une frange de larbins anarcho-patriotes et consommateurs (petits-bourgeois paranoïaques et flippés) de produits subversifs made in le pays réel ?


Ajout du 6 Mars 2013.

Pour écouter Michéa défendre le "Chavisme" et son "patriotisme" comme valeur du socialisme "décent" il faut simplement écouter les matins de France culture du 6 mars 2013*.
Il faudra aussi que l'on se demande pourquoi celui-ci se laisse étiqueter aussi facilement comme "anarchiste/anarcho-syndicaliste" sans que cela ne questionne la sphère dite libertaire.
Si Michéa vient de découvrir qu'il existe une gauche du capital c'est pour mieux faire l'apologie de sa droite. Le problème c'est que Michéa n'est pas anti-capitaliste, sinon anti-libéral (voir ci-dessus) est-ce pour mieux défendre la tartuferie poujadiste d'un capitalisme régulé dans un seul pays, et la restauration de l'adoration du saint-drapeau ?  Encore un néo-stal ou un national-nostalgique ?

* « En Amérique Latine, contrairement à la gauche occidentale, les différentes gauches ont su conserver un rapport minimal avec la vieille tradition socialiste, dans laquelle la notion de patrie joue un rôle central. » JCM le 6/03/2033 france culture.

Nous lui laissons bien volonté cette "gôche" du capital  et son rapport, même mininal à la patrie, qui pense que le communisme c'est l'Etatisation de l''économie et de l'exploitation, la redistribution de miettes de la rente pétrolière. Voila bien une drôle de critique de l'économie politique.


Octobre 2011

Nous n'allons pas faire ici l’exégèse de la pensée de Jean-Claude Michéa qui se rapproche encore plus certainement de la Nouvelle Droite avec son dernier ouvrage.

Michéa qui n'est pas avare de citations et de références a "oublié" de mentionner (1) que la revue Krisis, qu'il cite en début de son volume, est celle d'Alain de Benoist (voir d'ailleurs à ce sujet notre article sur C.PREVE et Denis Collin).

Est-ce la une référence aussi commune, anodine que cela ? Peut-être est-ce l'effet éducation "nationale" ! Ou le coté conservateur de son "anarchisme" ?

Nous présentons ici un extrait de son dernier texte qui ne mérite pas vraiment de commentaires tant sa position sur son "anti-capitalisme" est limpide !!

 " Pour autant, cela ne signifie pas qu'une société socialiste décente pourrait se passer de marchés locaux, régionaux ou même internationaux (notamment dans le cadre d'une coopération mondiale des peuples). Le rêve d'une abolition intégrale de la logique marchande (au delà de la sphère des relations de face à face) impliquerait, en effet, que tous les besoins et les désirs des individus pourraient être définis et imposés par la collectivité, ce qui reviendrait inéluctablement à détruire l'un des fondements majeurs de la vie privée. Comme Marcel Mauss l'avait clairement annoncé, une société socialiste décente devra donc maintenir – a coté des secteurs domestiques, coopératifs ou publics – un secteur privé (dont l'ampleur ne saurait être limité à priori) et, par conséquent, un nombre, probablement important, d'entreprises privées. "

Page 117 Le complexe d'Orphée. Jean-Claude Michéa Ed. Climats 2011

Si le temps ne nous manque pas nous laisserons à la suite de ce texte les passages propres à la compréhension de l'ontologie de Jean-Claude Michéa ( "peuple(s)" ou sont les prolétaires, les classes ? "enracinement" "authenticité"  "Défense de l'identité", critique du "sans frontièrisme" (sic), keynésianisme déguisé en anti-capitalisme bien plus proche de la "troisième voie" ou tercérisme que d'une rupture avec la marchandise et l'argent. Ceci au nom d'une morale populaire ontologisée !) plus proche de celle de Martin Heidegger que de la conception de la révolution sociale de Marx ou Bakounine.


(1)  Ce n'est bien sur pas cette "absence" de référence de note qui fait de Michéa un individu dont la pensée se rapproche un peu plus de la Nouvelle Droite, mais le contenu global. Contenu repris d'ailleurs par de nombreux sites d'extrême droite on ne se demande pas ici pourquoi. !?

La pensée de Michéa s'inscrit dans le prolongement du discours Clouscardien (voir notre article la révolution n'a pas eu lieu) ou toute tentative de résistance / combat contre le capitalisme est assimilé à sa "promotion".