dimanche 30 mars 2014

Sur la lutte des classes au Portugal en 1969

"LE PROBLEME NE SE POSE DONC PAS EN TERMES DE "LIBÉRALISATION" OU "PAS DE LIBÉRALISATION", mais bel et bien en termes de lutte de classes. Le seul Front anti-gouvernemental possible est donc le front anti-capitaliste, c'est-à-dire celui qui existe déjà en puissance à partir du moment où la classe ouvrière a commencé à se battre sur son terrain - la lutte contre l'exploitation - et à se donner des formes d'auto-organisation dans les­quelles les vieux appareils de l'"opposition" n'entrent pratiquement pour rien; et que, de leur côté, les élèves et étudiants se sont mis en action, depuis la grève de Décembre 68 à Lisbonne jusqu'à la lutte actuelle de l'Université de Coimbra, sur des positions d'une radicalité qui les mettent directement aux prises avec les fondements du régime capitaliste.

Il va sans dire que l'immobilisme électoraliste de l'opposition traditionnelle - des "libéraux" au PC - est à l'heure actuelle le meilleur atout dont Caetano dispose pour maîtriser la situation extrêmement critique du capitalisme portugais dans la présente période."

jeudi 20 mars 2014

Le "néo-marxiste" c'est l'Autre

Le "néo-marxiste" c'est l'Autre *

Il fut un temps pas si lointain où, dans le milieu dit anarchiste au seul mot de plus-value vous pouviez recevoir un de ces coups de boule digne de cette fameuse fraternité, étalée en veux tu en voila, jusqu'à plus soif, dans une presse qui a toujours su, et c'est son art, maculer de noir le papier pour nous faire croire qu'il s'y passait quelque chose.

L'apparition du dessin vectoriel couplée d'un bi-colorisme comme seul identifiant idéologique, nous à fait oublier jusqu'à la table chromatique. Il a permis à cet art qu'est la prestidigitation éditoriale de fasciner un lectorat, qui n'a pas l'air d'être bousculé par des titres toujours plus chers, mais surtout par le concentré de vide et de faux sujets exhumés comme de mauvais résumés / discussions pour classe de première (1).

Un sujet trendy chasse l'autre, ceci grâce aux managers de l'esthétique subversive et la complicité de pourvoyeurs affolés, en perpétuelles quêtes de publications et de reconnaissance de leur petite entreprise personnelle.

Notre écoute somnolente et désolée d'une émission de radio couplée de quelques liens amicaux (qui n'ont rien à voir avec le propos radiophonique) nous fait ou nous faisait passer, nous et quelques individus de notre entourage, ceci dans notre démarche critique du Goubli-Boulga soit-disant "radical" (2) , pour des "néo-marxistes" !

Pourquoi pas dirons certains, que nenni dirons d'autres. Moi ce que je sais c'est que je ne suis pas "néo-marxiste" déclarerait encore un autre. Le problème c'est que nous ne sommes pas à vendre et que nous ne refourguons aucune camelote autogérée. Ainsi nous refusons toutes les étiquettes (particulièrement celle-ci) qui ne sont bonnes qu'à vendre des produits certifiés dans les officines, les boutiques et autres lieux de perditions.

Le plus troublant dans ces propos pérorés doctement par quelque "spécialiste" aux allures bourdivinnes, c'est qu'ils émanaient d'un individu qui fait un commerce Etatique de sa spécialisation en debordisme aigu et autres objets spectaculaires étalés littéralement ! dans les fnac. L'Internationale situationniste, soulignons le ici pour les abrutis, et ceci est bien sûr notoire, étaient des "néo-anarchistes" ! Il suffit d'ailleurs de le constater par la lecture du bréviaire du/ de/la  petit(e) situationniste des bars à tapas de Montreuil, qu'est La société du spectacle pour s'en convaincre.

La bêtise côtoie souvent la mauvaise foi propre aux milieux intellectuels, qui font de leur chasse gardée un précieux garde-mangé copyrighté. Peu d'entre eux ont souvent tenu un balais si ce n'est pour la parade radicale de la "division des taches". Mais arrêtons ici de pousser notre phrase au risque de nous voir qualifiés de "néo-staliniens", ou de chantres du goulag pour tous.

Précisons quelques pistes. Notre propos, notre démarche s'inscrit dans les pas des groupes et des individus qui un temps se sont réclamés du communisme des conseils, contre toutes les formes de luttes fétichisées et leurs chefs. Nous n'avons pas peur, n'en déplaise aux sectaires marxistes ou anarchistes (3) de nous réclamer du mouvement libertaire, ceci dans la diversité de ses composantes, et dans toutes ses tentatives de combats contre l'ordre capitaliste.

Au pâté d'alouette un temps composé maladroitement par un marxisme-libertaire nous n'opposons pas un éclectisme post-moderne désincarné où les classes auraient disparues, ceci au profit d'une multitude de thèmes à investir selon les modes médiatiques et la capacité des petites-bourgeoisies intellectuelles à les faire sonner plus fort que le voisin.

Nous préférons aux synthèses boiteuses et toutes théoriciennes, le retour au réel constant qui nous permet de pointer les discours mystificateurs et les positions de pouvoirs, mais aussi les simplifications qui relèvent du prêt à penser des attrapes radicaux tendance BNF par derrière. Celles-ci s’emboîtent parfaitement avec la logique marchande dont sont si friands les boutiquiers alter qui sirotent de l'autonomie en pensant pouvoir se ré-approprier le commerce et le travail ! pourquoi pas la famille...

Il n'est même plus étonnant de lire sur certains sites dévolus au culte de vertes personnalités et "critiques"  « Il faut aussi sortir des structures psychologiques qui guident notre adhésion au déroulement du capitalisme" tenons-nous le pour dit....toutes ces histoires c'est dans la tête que ça se passe.


* Il y a aussi de la lutte des classes même dans le microcosme des "révolutionnaires". Ceci entre des fractions de classes le plus souvent en recompositions. Entre la petite-bourgeoisie et des courants plus prolétaires. Entre des déclassés et des classes ascendantes.

(1) Désolé pour les classes de première. Si tu es en première tu changes la phrase en y mettant 3ème ...etc.

(2) Tambouille proche d'une forme d'ascèse anachorétique, dont les fondements sont tirés de courants proches de l'Ecole d'Uriage et du personnalisme chrétien. A force d'articuler un anti-post-modernisme sans fondement matérialiste voila ce beau monde proche de positions simplement antimodernes par extension anti-lumières.

(3) Il y a autant d'anarchistes et de marxistes que d'individus mais aussi de marchandises.




On est tous le marxiste de quelqu'un...
A toi donc de trouver le Véritable en cliquant sur l'image si-dessus. 

Image tirée de  Os proletários não têm pátria.

dimanche 16 mars 2014

Portugal : LUTTE ET REPRESSION: la démocratie de la gauche et des patrons

PORTUGAL
LUTTE ET REPRESSION: la démocratie de la gauche et des patrons (Janvier-Février 1975)

Contrairement à certaines apparences, il circule très peu d'informations sur la situation sociale réelle au Portugal; ce qui est diffusé entretient surtout le mythe de la nouvelle démocratie portugaise, en pleine complicité avec le nouveau pouvoir en place. Tout ce gui nous est dit concerne avant tout les démêles des partis, les déclarations des dirigeants politiques et militaires, les perspectives électorales. Mais qu'en est-il de la classe ouvrière, de ses objectifs et de ses luttes ? C'est déjà un acte de solidarité avec elle, que de tenter de faire la lumière, de briser le mur du silence.

Nous continuons la publication d'archives en vue de l'émission du mois de Mai consacrée à la lutte des classes au Portugal pendant la "révolution des oeillets".


Texte disponible sur Arqoperaria.net




Voir aussi notre émission sur la lutte des classes au Portugal
http://vosstanie.blogspot.com/2014/09/la-lutte-des-classes-au-portugal.html

mardi 11 mars 2014

La lutte de classe en Ulster de J.-Yves BÉRIOU.

LA REVOLUTION COMMUNISTE EN IRLANDE 
Contre le national-socialisme de L'I.R.A



La lutte de classe en Ulster de J.-Yves BÉRIOU

"Les récents événements d'Irlande du Nord viennent par eux-mêmes, sans fard, de démontrer à quel point tous les mensonges sont solidaires. Les avatars de la pensée pourrissante moderne s'étalent sans fausse honte aux yeux de « l'opinion publique ›. La barbarie de l'armée d'occupation anglaise est dénoncée au profit de la barbarie de l'I.R.A. et de sa terreur exercée sur le dos du prolétariat. Dans la même sainte alliance, se trouvent réunis maoïstes, chrétiens de gauche, trotskistes, staliniens, anarchistes, socialistes, maspérisés de toutes sortes, « matérialisés pour une intervention », gaullistes, nationalistes, royalistes, « Ordre Nouveau », etc. A qui mieux mieux, ça grouille, ça parle, ça pue, et ça rote. Ça s'appelle l'extrême gauche, la gauche, la droite et aussi l'extrême droite. Bref, les Racketts.

Le capitalisme irlandais est un capitalisme qui n'arrive pas à s'unifier et donc à se moderniser. L'unification du capital et de ses conditions de valorisation est pourtant la principale revendication de son mouvement. Ou le capital se développe, ou il crève. Les événements d'Irlande ont comme origine ce besoin de modernisation, mais n'ont fait qu'aggraver la séparation entre les deux parties du capital."