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mardi 28 août 2018

ÉMISSION CONTRE LA POLITIQUE avec Les Habitants de la LUNE (EN TELECHARGEMENT)

ÉMISSION
 du vendredi 24 Août 2018 à 21h

CONTRE LA POLITIQUE 
 avec 
Les Habitants de la LUNE
 sur Radio Vosstanie !

Autour de l'ouvrage de Maresia Dalua
 Pas un seul cheveu blanc n’a poussé sur nos rêves.

 - Durée 5h15 minutes - 

TELECHARGEMENT

http://www.mediafire.com/file/aymzbqhby6o8sou/CONTRE_LA_POLITIQUE_Pas_un_seul_cheveu_.pdf/file

-

EXTRAIT



Si tu veux qu’une chose dure,
Construis-la en partant du cœur.


Le capitalisme est un désert. Encombré d’une immense accumulation de marchandises, sans doute, mais un désert quand même. Un désert en carton-pâte. Sans dunes, dépouillé de ses plantes et de ses animaux, vidangé de son sable et dont on a vendu toute la féérie, ôté toute vie. Un désert existentiel dans lequel l’achat et la vente de la force de travail définissent l’essentiel des perspectives de l’humanité. On n’y vit donc pas grand-chose quand on est un sans grade, pris au piège de la normalité... La précarité. Une vie en viager. La peur du lendemain. Des relations vides et superficielles, construites sur l’obligation professionnelle de se méfier du concurrent. Des sourires tordus par l’habitude de faire semblant. À part ça, rien. L’humiliation du réveil matin. Et puis quelques achats compulsifs dictés par les maîtres du marché tout au long d’un absurde parcours vers une hypothétique pension. Rien. Juste une succession de crises, puis de guerres, puis de reconstructions... Un lieu de conflit sans âme.


Le capitalisme est ce désert où l’air des riches est irrespirable et le silence des pauvres, infernal. Pour y survivre, il faut croire aux mirages et ramper. Ou alors planter fermement ses deux pieds dans le sol, redresser la tête et le tronc, et telle une horde de cactus têtus, allonger tous ensemble nos bras vers le ciel, pour crever les nuages et faire éclater l’orage.


Quand on vit dans le désert depuis trop longtemps, on n’attend qu’une seule chose. La pluie.

Dans le désert, la pluie, c’est la révolution. En un clin d’œil, tout se transforme. L’aridité des rapports sociaux recule brusquement sous des torrents rafraîchissants de passion et d’humanité. La pluie trace de nouveaux sillons sur le vieux disque rayé des illusions. La chape de plomb du silence se brise sous les assauts d’une formidable énergie toute fraîche. Nos vies se gorgent d’une eau qui nous métamorphose en autant d’arbustes têtus, bientôt arbres à palabre, et dont les branches devenues des doigts, indiquent résolument l’assaut au ciel. Les cactus eux-mêmes, et leurs grands bras épineux, semblent maintenant nager sur la ligne d’horizon. Tout à coup, l’idéologie se noie. Il pleut du réel. Et dans l’air, il y a comme une sensation de légèreté qui confère enfin du poids à l’existence, une densité qui donne des ailes. Cette pluie enfin là, éclipse le désert marchand et ses pitoyables mirages. La révolution, c’est l’exploité qui respire et ferme enfin la gueule aux bourgeois. C’est le prolétariat qui se bat pour ne plus jamais être prolétariat. C’est plus fort que le printemps. Un peu partout, apparaissent des points d’eau autour desquels on se regroupe. Des oasis. Mais pas comme on l’entend habituellement. Pas de faux paradis repliés sur eux-mêmes ni de forteresses romantiques. Non, plutôt des points d’appui, des communautés de lutte, des espaces de fête et d’action où propager l’eau. Des lieux chaotiques où la pluie et ses amoureux se concentrent et s’organisent pour généraliser la révolution, envisager la communauté enfin humaine et transformer inexorablement toute la planète en une immensité toujours plus fertile et vivante...


TELECHARGEMENT
 - Durée 5h15 minutes - 


Playlist 

Cascading Celestial Giants - Drexciya - Grava 4 (Intro)
The Clash - Charlie Dont Surf
Bosser Huit Heures - Trust
Jean Patrick Capdevielle. Quand tes dans le desert.
Oberkampf - au présent
Everybody knows - Leonard Cohen
West Coast Pop Art Experimental Band - Suppose They Give A War and No One Comes
Depeche Mode - Wheres the Revolution
Mécréant - Daniel Hélin
H-F Thiéfaine - Lhomme politique, le roll mops et la cuve à mazout
 Eddy Mitchell - Société Anonyme
 Bérurier Noir - Vive le Feu
 Breathe - Pink Floyd 
 Jacques Marchais et ou Vanessa Hachloum - La vie secoule la vie s'enfuit  (fin)
  
Références 

  




La ballade du temps passé 
 guerre et insurrection, de Babeuf à la Commune 
Philippe Riviale
 [EXTRAIT]

Nous sommes une image du futur
fragments vécus du soulèvement de décembre 2008 en Grèce.

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jeudi 5 janvier 2017

Contre la politique : Pas un seul cheveu blanc n'a poussé sur nos rêves - Maresia DALLUA (parution)


Éditions Séléné 69p. 4€
contacter les éditeurs leshabitantsdelalune@yahoo.fr


Après une trépidante saison de batailles contre le monde de l'argent, alors que l'initiative collective a tissé les fils d'une communauté possible, comment éviter que le retour de "la politique" ne dévore nos cœurs et nos têtes ? Alors que les luttes sociales s'éteignaient les unes après les autres, nous avons continué à nous battre et a nous organiser. Mais quelques années plus tard, absolument indifférents aux conséquences qu'engendrait la paix sociale sur nos organisations, notre histoire basculait dans l'aliénation militante et le sectarisme le plus absolu. 
Aujourd'hui. nous ressentons le besoin brûlant de soumettre cette expérience à la critique de tous ceux qui agissent dans une perspective d'abolition de la calamité capitaliste. (...)
Nous ne voulons pas d'une "liberté" qui consiste a être libre d'exploiter ou d'être exploité, nous ne voulons plus d'exploitation. 
Nous ne voulons pas de riches moins riches et de pauvres moins pauvres, nous ne voulons plus qu'existent les classes sociales. 
Nous ne voulons pas être libres de travailler ou faire travailler, nous voulons la seule véritable liberté imaginable : celle que possède une communauté d'hommes et de femmes, disposant librement du temps comme champ d'épanouissement de leur activité humaine. 
Pas un seul cheveu blanc n'a poussé sur nos rêves!


NOTE VOSSTANIE

Aussi stimulant que plombant. On nous avait déjà prévenu il y a longtemps. Une piqure de rappel c'est toujours bon et bien. Histoire simplement de ne pas oublier qu'il ne faut pas trop perdre son temps...On pouvait déjà conclure pendant une émission sur le Portugal de 1974 "A l'époque dès que se créait une organisation elle en venait toujours à être manipulée par des avant-gardes ou des chefs qui n’étaient bien souvent pas des prolétaires et qui donc, ne comprenaient rien aux raisons de la lutte. Ceci est même valable pour des groupes dont les positions étaient justes historiquement et dont les prétentions et l’arrogance était entretenue par leurs fragilités. Mais il n’en était pas moins léniniste et autoritaire dans leur manière d’être. Les révolutionnaires ont aussi démontré dans leur grande majorité qu’ils sont une partie du problème et non une partie de la solution." L'Histoire réfléchissante est-elle possible ?