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mercredi 15 janvier 2014

Le Portugal …? et après !

Le Portugal …? et après !
Appel à contributions
Nous sommes pour certains ce qu'il est commun d'appeler des "luso-descendants". *

Les enfants dont les familles, quelques fois entières, ont été poussés par le fascisme portugais et donc son lot de misères, guerres, d'obscurantismes et de répressions, à quitter ce pays pour un avenir qui se voulait plus ouvert en "perspectives".

Élevés dans une culture du départ nécessaire et d'un retour possible, certains de nos parents ont quasiment oublié pourquoi ils en étaient partis.

Entre auto-censure et déni, une "culture du travail" comme horizon et alibi d'une accumulation névrotique, permettant l'espoir d'un retour dans un pays qui ne serait pas de cocagne, mais de l'accession à la petite propriété paysanne et/ou à la Quinta ! (1) L'acculturation et le communautarisme toujours folklorique, se sont chargés de lessiver les cerveaux jusqu'au point où, après une génération, les événements de la révolution dite « des œillets » relève presque de la préhistoire. (2) Ne parlons pas ici d'un fil possible des résistances au capitalisme.

L'idéologie dominante et sa nécessité pratique ont su parfaitement chevaucher le mythe de la révolution des oeillets, ceci autour du consensus démocrate et bourgeois jusqu'au point d'en devenir sa caricature dévitalisée.

Que peux donc le "Portugal" en ce début du XXIème siècle ? Appeler les militaires à l'aide ? agrémenter d'un « O povo unido… » si univoque ? (3)

Notre statut de « portugais » en France et de « français » au Portugal, nous a fait comprendre que nous n'étions d'aucun de ces lieux et que nous ne pouvons pas nous satisfaire d’une de ces assignations arbitraires ou d’un faux choix. Pour le dire plus clairement nous refusons toutes les patries.

La nécessité et l'histoire nous donnent donc l'opportunité de nous réapproprier un peu cette Histoire. Non celle du Portugal, mais des luttes prolétaires contre le capital et ses tentatives de l’abattre. Et c'est sous cet angle que nous traiterons du 40ème anniversaire du 25 avril 1974.

Ainsi, nous invitons ceux qui se sentent en accord avec notre propos et qui, à un moment ou à un autre ou encore actuellement, sont liés par leurs pratiques avec la perspective de l’auto-émancipation anti-autoritaire de la classe laborieuse à nous contacter, et à participer avec nos modestes moyens, à une émission de la web radio vosstanie, consacrée à cet autre combat qui a lieu au Portugal et qui doit continuer par-delà les frontières, ceci pour leurs disparitions définitives.

Cette émission qui aura lieu dans le courant du mois d'avril-mai fera suite au probable enfumage médiatique de la commémoration-enterrement. Pour notre part, nous prendrons en compte toutes les formes artistiques et politiques, les témoignages d'individus non politisés (au sens noble du terme) et tenterons de déconstruire le mythe par une contextualisation, une autre chronologie des événements (dans une perspective de classe) ; c'est à dire des luttes de l'époque et des pratiques radicales initiés et développés par la classe ouvrière, ceci avec ses spécificités et ses limites. Nous essaierons ainsi de dépasser le cadre imposé par l'événement qui sera pour nous un prétexte et surtout une nécessité de défendre une certaine idée du communisme, qu'il soit non partidaire ou libertaire.

* Pour ne pas dire fille ou fils d'immigrés portugais !

1. Grande ou petite ferme symbole de puissance ou la terre était tout.
2. Si nous n'avons pas aimé le pensum qu'est La cage dorée c'est peut-être aussi parce cette part de justesse propre au cliché flirte si facilement avec le médiocre. Ainsi dans le monde du réalisateur point de salut, au-delà   de la servilité niaise ou de la revanche par l'héritage. La bêtise se contresigne hélas entre l'apparition d'un footeux toute divine et un fado qui sent bon le rappel à l'ordre. La colère et le malaise viennent certainement de ce décalage si saisissant entre les combats d'hier et les aspirations d'aujourd'hui.
3. “le peuple uni” ne se sera jamais vaincu ...mais qui est ce “peuple” ? si hétérogène et aux revendications si contradictoires ? Qu’annonçait ce “consensus” orchestré et finalement imposé.



Nous joindre et participer à ce projet collectif : 
vosstanie[a]gmail.com

mercredi 7 novembre 2012

Qu'est-ce que l'armée industrielle de réserve du capital ?

Depuis quelques temps circulent des interprétations xénophobes et racistes (1) de la notion d'armée de réserve du capital. La Nouvelle droite et leurs amis ou d'étranges boutiquiers analphabètes, déguisés pour certains en poujado-sous-pro-situ font dire à Marx ce qu'il n'a jamais pu dire et pour cause ! Les prolétaires n'ont pas de patrie. Nous invitons les crétins du moment et les Clausewitz des bacs à sable à se procurer de toute urgence le livre I du capital. Ceci pour qu'ils puissent constater que toutes leurs affabulations névrotiques  ne s'y trouvent pas.

Le communisme c'est la destruction des fausses communautés ! Qu'elles soient structurées par L'Etat et le capitalisme, ses marchandises ou la couleur de la peau, les religions et les drapeaux mais aussi ce que certains nomment frontières.

Nous ne concevons pas la destruction des unes sans les autres, au risque de retrouver ce que nous combattons et voulons détruire.

Pour lutter contre la bêtise il reste peut-être encore l'étude ? (avant de passer aux coups !) voila pourquoi nous invitons à la lecture du Capital pour déconstruire cette "lecture" :



Le Capital

Livre I
Section VII : Accumulation du Capital
Chapitre XXV : Loi générale de l'accumulation capitaliste

III . Production croissante d'une surpopulation relative ou d'une armée industrielle de réserve
  

 Extrait 

"Aussi, quand les travailleurs commencent à s'apercevoir que leur fonction d'instruments de mise en valeur du capital devient plus précaire, à mesure que leur travail et la richesse de leurs maîtres augmentent; dès qu'ils découvrent que l'intensité de la concurrence qu'ils se font les uns aux autres dépend entièrement de la pression exercée par les surnuméraires; dès qu'afin d'affaiblir l'effet funeste de cette loi « naturelle » de l'accumulation capitaliste ils s'unissent pour organiser l'entente et l'action commune entre les occupés et les non-occupés "

 consulter aussi

La surpopulation relative chez Marx par Alain Bihr 

 

Ces documents seront le meilleur argumentaire contre ceux qu'ils veulent opposer les prolétaires entre eux. Qu'ils soient blancs ou noirs, "français" ou "immigrés".

 

NOTE 

(1) La "thèse" ethno-différentialiste s'articule autour d'un mythique prolétariat européen dont on essentialise la combativité comme  originelle, ceci en dehors de toute historicité, rapports de forces, dynamiques possibles ou simples replis. C'est à dire que ce prolétariat "blanc"et européen issu d'un improbable âge d'or communiste primitif hypostasié, serait "plus" combatif (euphémisme pour dire supérieur) que celui du "sud" c'est à dire noir ou arabe. Les flux migratoires seraient la source de l'effondrement des luttes sociales en Europe !
Bien sûr l'argumentaire "anti-immigrationniste" (il n'y a d'ailleurs pas à être pour ou contre l'immigration comme fait historique) développé à coup de métaphores heiddegero-biologisantes (naturalisées) et sous couvert d'une pseudo critique radicale de la marchandise (l'Etre des "blancs" rebelles versus l'Avoir des "indigènes", main d'oeuvre servile ontologiquement, avide d'accumulation, manipulés par le Mamon-Capital), cache mal le caractère psychopathologique (recherche de la pureté identitaire et des racines) de ce type de délire qui suinte la xénophobie. En fait il s'agit d'une "vision" pathétiquement sous-Huntingtonnienne franco-centrée et grossière ainsi que d'une adaptation "debordisée" de la Volksgemeinschaft.
Ceci ne résiste pas cinq minutes à l'analyse et à l'étude sérieuse des flux migratoires aux niveaux intra-continentaux ou au niveau mondial. (voir l'Asie avec la Chine, les transferts de populations a l’intérieur de Afrique). Précisons d'ailleurs qu'a l'échelle de l'Europe les flux sont plus importants aux niveaux intra-communautaires qu'aux niveaux inter-continentaux. Nous avons peu de place ici pour traiter des causes multifactorielles des migrations (politiques, environnementales, économiques et donc liées). Pas plus à démontrer les balivernes de cette anthropologie frelatée pour psychotique. Cela importe peu, puisque l'offensive idéologique et clownesque,
ne consiste qu'à restaurer sous vocable néo-völkisch, les mythes du Sol Invictus et du pseudo "miracle grec", encore enseignés hélas ! rue Victor Cousin...

Rions un peu, pastiche: Ainsi "Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production de conneries s'annoncent comme une immense accumulation de spectacles de la bêtise concentrée de l'être-pour-la-saloperie. Tout ce qui était directement vécu sottement s'est éloigné dans une représentation de la saloperie ignorante  "