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mercredi 20 avril 2016

Debout ! assis ! couché !... à l'urne....c'est la nuit

C'est le printemps....la parole fuse, les discours fleurissent et les individus se consument en tournant foutraquement autour des places ou des sorties de RER.
 
Étourdis vraisemblablement par les mots qui s’entremêlent dans ces espaces faussement libérés par les professionnels de la contestation alter-constitutionnelle, il n'y a rien de pire que les parodies ou la détestable comédie de la démocratie à "libérer" ou à radicaliser.
 
Tout est dans tout et réciproquement, la parole marchandise s'invite dans ses fausses équivalences et le bouillonnement devient bouillon et finalement soupe insipide, froide, politicienne.
 
On siphonne le signifié, pour que ça claque dans l'atmosphère. Les comités théodule anonymes et bavards insultent le html de leur prose dépressive à thèses aussi chiantes que leur érotisme de pacotille.

Nous en avons marre de "désirer" sans fin sur injonction pseudo-pamphlétaire là ou les rapports de classes s'affirment plus que jamais.
 
Autonomie! on chante ici ....mais de quoi ? Les récupérateurs paralytiques entonnent finalement en coeur le refrain de la multitude volontaire.
 
On vient pleurer sur ses malheurs spécifiques pour mieux oublier la totalité concrète. Entre le pantomime émeutier et le performatif gnangnan c’est en fait à la dissolution par l’épuisement auquel on nous invite.
 
Debout ! assis ! couché! ... à l'urne....c'est la nuit.
 
Certaines bonnes âmes sures d'elles-mêmes s'occupent d'aller "conscientiser” les gens #Debout....On se demande alors qui dort éveillé.


Au même moment des "libertaires" (1) nous invitent à apprendre l'alphabet avec Podemos ! pour mieux nous vendre des petits bréviaires ensuite.

C’est bien le comble du spectacle radical et de la marchandise qui vient !
 
On se félicite presque que les prolétaires (voilà le gros mot) n’en soient pas.
 
99% ? Ce slogan inter-classiste nous fait chier...
 
Nous n’avons pas le goût et le temps de jouer aux rôdeurs de la subversion tolérée, tant mieux si certains s’amusent. Pas plus de tapiner pour la République et ses services. Qu’elle crève !


NOTE

(1) On pense à la projection du jeudi 21 avril 2016 à 20h00 organisée par la librairie Quilombo - Podemos, un abécédaire. 

vendredi 13 novembre 2015

L’extrême-gauche-de-la-saloperie

L’extrême-gauche-de-la-saloperie



La “gauche” n’a jamais été plus que le miroir de la droite. Son supplément d’âme qu’elle peaufine et habille de soi-disant vertus, a toujours été une manière de travestir son hiérarchisme et son paternalisme pour que finalement rien de puisse se transformer. On ne se méfie jamais assez des publicistes et des publicitaires de la générosité.

Quand la gauche s’extrémise, elle le fait toujours en pensant que c’est en se drapant deux fois plus qu’elle évitera le vent de la stupidité. Du drapé au déguisement en passant par l’organisation de carnavals-défilés, il faut bien reconnaître qu’elle a toujours pratiqué à un très haut niveau cet art de la domestication festive et de l’encadrement.

L'extrémisme, fusse-t-il de gauche, n’a jamais été une qualité. Le plus souvent il s’agit d’une caricature ou d’un brouillon, d’une pose ou d’une esthétique. Il reste à savoir en fait de quoi l’on est l’extrême surtout quand c’est l’extrême d’un cirque ou d’une assemblée nationale...

L'extrémisme de gauche est une simulation du pire de la politique et des magouilles infra-stratégiques. Si elle ne siège pas, rien ne l’empêche de se présenter et de représenter partout des certitudes tout aussi politiciennes que ce qui est censé lui être plus à droite dans la tradition républicaine et qu’elle feint de retourner de l’intérieur. C’est pourquoi elle est toujours extrême-ment opportuniste et bureaucrate.

Toujours indignée à l’extrême, elle sait se positionner en embuscade pour canaliser à son profit les énergies qui alimentent son aphasie, surtout lorsque sa droite est au pouvoir.

Ce qui la distingue de sa droite ou de la droite ? Cela n’a presque aucun intérêt puisque plus personne ne l’écoute et qu’elle ne représente plus grand monde. Mais elle fait profession d’extrémiser le plus médiocre et les supercheries, tant dans son mode d’organisation interne que dans son approche du quotidien. Les mouvements sociaux ? Ils ne sont qu’un terrain de jeu qu’elle entretient comme une anté-basse-cour pour apprentis politiciens.

Elle ne perçoit même plus l’inanité de sa demande qui consiste à vouloir gérer et à administrer le capital comme une association de consommateurs responsables et le plus extrêmement démocratique-bourgeois.

Extrêmement pragmatique, elle s’invite sur les plateaux de télé pour discuter sur des canapés et fauteuils douillets, et la voilà qui palabre sur le monde qui va mal, entre une chanteuse pop et un joueur de foot ou une page promotionnelle. Dans ce brouhaha où un propos chasse l’autre, ils et elles balancent d’une manière radicalement molle un : C’est la faute “de la finance” des “banquiers” parce que l’argent “il y en a” ma bonne dame. Ya qu’a mieux redistribuer “l’argent des riches”, de la pub ou taxer les produits gras et les billets d’avion. L’indécence c’est toujours les “gros salaires”, jamais ce qui les rend possible pas plus le bruit blanc de l'incohérence....

Il ne vient jamais à l’idée aux gens de l’extrême-gauche d’en finir avec le travail et son aliénation, ainsi que les rapports sociaux de production et la dictature capitaliste, puisque la plupart s'épanouissent dans leur super-jobs créatifs ou d’intellectuels qu’ils pensent être la norme. En revanche ils n’oublient jamais de généraliser l’aménagement de la misère pour aménager sans fin les aménagements.

Toujours moraliste elle théorise l’action et l’engagement par le temps dont ses acteurs extrêmement disponibles disposent et pense qu’il s’agit d’un étalon valable pour disserter sur l’engagement et la “pratique” des prolétaires infantilisés. Cette infantilisation systématique vire toujours à l’humanitarisme pacificateur ou au néo-léninisme. Ces derniers temps sous poncho libertaire...

Pour le commerce de cadavres cf  L'indigente Nouvelle Droite
Les visées stratégiques de l’extrême-gauche moribonde ne relèvent que de l’autoconservation de structures.

Peu importe d’ailleurs le grain qu’il faut moudre pour susciter les débats et les interrogations plus certainement les provocations cyniques. Ce qui compte c’est l’agitation jusqu’à l’épuisement. De cela elle s’en fout puisque c’est son “job”... son passe-temps.

Il importe peu à vrai dire que le grain à moudre soit déjà pourri, pourvu qu’il alimente le commerce frelaté des moulins politiques. Il faut croire que les places sont encore bien chaudes quand elles justifient toujours autant de contorsions sémantiques et des postures tordues.

Elle ne se gêne d’ailleurs plus ces dernières années pour convoquer les communautés pétrifiées du monde marchand (1) à ses débats merdiques, comme des putains pour son cauchemar historique qui sent toujours autant la militarisation du travail et la pénurie par la joie à coups de trique.

Intarissable sur le communisme transcendantal et l'aménagement des espaces de la reconnaissance bourgeoise elle ne parle définitivement plus de luttes ni de classes. En revanche, son électoralisme “révolutionnaire” mobilise toujours autant la petite bourgeoisie surtout préoccupée par la hauteur du marchepied.

Si elle reprend le langage de la domination qu’elle dés-encastre des rapports sociaux c’est n’en doutons pas un seul instant pour se faire comme toujours les futurs larbins de l’identité marchande.

Sous couvert de “progressisme” c’est le vieux roman de l’inter-classisme qu’elle tente de réécrire à chaque fois pour mieux masquer que ses représentants auto-proclamés par leurs positions sociales, ne sont pas plus opprimés sinon le produit du ressentiment et du mercantilisme intellectuel.

La pratique de l’extrême-gauche-du-capital nous la connaissons maintenant plutôt bien. Elle est liée à la structuration du capital et aux marchés des discours qu’elle négocie dans les laboratoires de l' infamie politique. En titillant comme toujours les frustrations de tous, elle ne se préoccupe que de répondre à la morbidité des individus forcés de devenir du capital humain consommable et/ou superflu et qui doivent être reconnus comme tels sur le marché. Commerce qu’elle se propose toujours d’administrer…

Peu lui importe que cette convocation se fasse sous les catégories les plus antinomiques du projet de liquidation du capitalisme. Si les mots sont importants et si nous n’avons pas peur de les analyser nous refusons catégoriquement de les utiliser pour penser le communisme, l’anarchisme ou la révolution.

Nous ne nous faisons aucune illusion sur l’utilisation du lexique du pathos de l’extrême-gauche pleurnicharde et méritocrate qui ne propose comme combat que d’apprendre à gravir les échelles déjà cassées ou de réparer les ascenseurs sociaux pour l’étage de la collaboration de classe.

Si l’extrême-gauche a toujours eu un discours et une pratique de merde sur la Nation et l’État, en défendant et en continuant de défendre toutes les formes de socialismes de caserne avec son lot de partis, armées du “peuple”, de bureaucraties corrompues et de vraies bourgeoisies.

Elle continue ces dernières années à s’enfoncer dans la saloperie la plus abjecte en accompagnant les religieux et donc l’esprit religieux, à défendre le concept de “race” sous couvert d’anti-racisme, à mobiliser autour de l’anti-fascisme pour mieux servir l’électoralisme et s’éviter une critique conséquente et logique des mesures anti-sociales dont elle participe en dernière instance par sa légitimation. Quand elle disserte sur le concept de “souveraineté” celui ci respire à plein nez le pet patriote/régionaliste et la chiasse nationaliste. En définitif elle morcelle continuellement le projet de transformation total de ce monde insupportable.

Mais peut-on s’en étonner ?! L’extrême-gauche-du-capital n’est que l’antichambre de la saloperie social-démocrate. Elle ne propose que la rébellion dans l’Ordre et pour le même…. En cela elle n’est que l’extrême-gauche-de-la-saloperie.

 NOTE.



1. Il n’est jamais question de prolétaires

Voila pourquoi vous ne nous verrez pas à la Marche de la Dignité et contre le racisme...


MARCHE AU PAS ! (Collectif Identité j't'emmerde)


Ou comment éclatent les frontières entre l’extrême-droite et l’extrême-gauche du pouvoir


Considérations sur le sous-fascisme et son époque



dimanche 1 novembre 2015

MARCHE AU PAS ! (Collectif Identité j't'emmerde)

MARCHE AU PAS !

A priori, condamner une « marche de la dignité et contre le racisme », c’est être du côté des indignes et des racistes. C’est un peu comme approuver la faim dans le monde, l’injustice, la guerre, les crimes policiers… Cette manifestation n’est pourtant qu’une grosse arnaque qu’il faut dénoncer. Afin de s’en rendre compte, il est d’abord indispensable de refuser de céder à l’émotion ou au chantage de faire le jeu du racisme d’Etat. Il s’agit ensuite de se pencher sur les registres idéologiques, les pratiques et les visées politiques des organisations et personnalités signataires de l’événement (idiots utiles mis à part). Le constat est alors sans appel : ceux qui nous haranguent ici sont des charognards identitaires, des coteries politicardes, des businessmen, des valets arrogants de la domination de classe. Dans les traces des liquidateurs de la lutte du prolétariat, ces avides candidats à l’encadrement du troupeau nous appellent à marcher au pas d’un capitalisme revigoré grâce à l’instauration d’un multiculturalisme auxiliaire du déchainement marchand. Voyons ça de plus près…


Une marche dans les pas des saboteurs de la lutte des classes

Les prolétaires les plus pauvres d’origine immigrée subissent des discriminations de toutes sortes, à l’embauche, au logement, de même qu’un surplus de violence policière débouchant régulièrement sur l’assassinat. Beaucoup habitent dans des zones urbaines de relégation que l’Etat désigne sous l’insipide formule de « quartiers ». Une oppression spécifique à l’encontre d’une combinaison entre origine géographique et classe sociale est ainsi bel et bien à l’œuvre, il serait stupide ou franchement réactionnaire de le nier. Les partisans de la « marche » considèrent que ce particularisme n’est qu’une forme de continuation du système colonial, qu’il faut supprimer par un combat « décolonial ». 

1) Leur diagnostic est pourtant faux : Durant les 50 ans qui nous séparent des derniers accès à l’indépendance des anciennes colonies, les capitalistes ont opéré un écrasement des salaires (directs et indirects) à l’échelle mondiale. Les travailleurs ex-colonisés ont représenté une main d’œuvre peu formée et bon marché. Leur émigration en France a donc eu lieu dans le cadre général d’un rapport salarial défavorable au prolétariat, ce qui a permis au patronat de maintenir la situation de ces exploités, de leurs familles, dans le cœur du processus de dégradation généralisée des conditions de vie. Substituer à cette analyse celle du « racisme d’Etat », c’est occulter la responsabilité des capitalistes en déplaçant le problème sur le terrain inoffensif de la morale. 2) Leur remède est empoisonné : plaquer le colonialisme sur la situation actuelle des prolétaires des quartiers conduit les « décolonialistes » à ériger les mouvements de libération nationale en modèles. Ils se gardent bien d’expliquer pourquoi ces forces politiques, dès leur victoire, ont toutes instauré des dictatures, et qui plus est très complaisantes avec l’ancien colon. Plusieurs de ces régimes se sont instaurés sur les charniers des prolétaires révolutionnaires qui s’activaient à transformer la lutte anticoloniale en révolution sociale, notamment au Vietnam ou en Algérie. Ce mensonge qu’avancent le PIR et autres autodésignés « indigènes » permet d’épargner la bourgeoisie en vantant une alliance avec elle, par l’intermédiaire de ses représentants « non blancs ». C’est aussi un point de connivence avec les survivances des bureaucraties staliniennes que sont le PCF et autre NPA. Ce n’est pas le seul.

Une marche au pas identitaire.

Les organisateurs de cette manifestation ne s’arrêtent pas à des analyses erronées et de fausses solutions. Ils participent activement à répandre la lèpre identitaire parmi les prolétaires, ce qui arrange la bourgeoisie dont l’une des stratégies permanente consiste à diviser les exploités pour mieux les soumettre. Bouteldja se satisfait publiquement que plus personne ne parlerait de classe sociale dans les « quartiers ». Une telle affirmation en dit long sur la caution que cette hipster homophobe, racialiste et intégriste religieuse porte à l’ordre en place. C’est aussi là le but non déclaré de la nébuleuse identitaire dont elle fait partie : chasser la conscience de classe pour mieux fabriquer une identité religieuse, raciale, culturelle, sur laquelle les filiales françaises de l’organisation d’extrême-droite la Confrérie des Frères musulmans (CMF, UOIF, et dont l’une des stars est Tariq Ramadan) ainsi que toute une petite bourgeoisie électoraliste et pro Union européenne comptent capitaliser. L’identité est dès lors une véritable geôle que vise à régenter de nouveaux interlocuteurs de l’Etat. Ce système fonctionne déjà aux USA ; d’où la présence à cette manifestation de différents universitaires américains, émissaires d’un modèle multiculturaliste. Le schéma de récupération des luttes qui se dessine est alors le suivant : faire des oppressions spécifiques des foyers d’affirmation communautaristes, dont la gestion est économiquement rentable (l’essor du marché de l’identité religieuse et culturelle en est la traduction) et pourvoyeuse de pacification sociale (des habitants qu’on invite à se percevoir avant tout en tant que membre d’une communauté d’identité, en quête d’intégration à la bonne marche capitaliste). Tout cela est curieusement conforme aux préconisations de la Commission européenne en matière de rapport des institutions avec les religions mais aussi de « gouvernance » à partir des principes de subsidiarité et de « démocratie participative ». Peu importe qu’au passage des discours et des organisations d’extrême-droite soient de la partie.


Une marche au pas capitaliste.

En 2012, EELV, le PCF ainsi que le NPA ont tous appelé à voter pour François Hollande alors que n’importe qui pouvait facilement savoir qu’il appliquerait à l’identique le programme d’un Sarkozy vainqueur, c'est-à-dire une politique de guerre impitoyable contre les prolétaires. Ce sont ces partis politiques ou certains de leurs membres de gauche, ainsi que des directions syndicales leur étant affiliées, telles que SUD, qui appellent à défiler le 31 octobre avec les racialistes du PIR et les intégristes religieux (dont certains sont habillés en rappeurs). Hormis le soutien électoral qu’ils ont apporté au PS au second tour des élections présidentielles, ces formations politiques appliquent sans vergogne l’austérité (autre mot pour la régression sociale) dans les collectivités territoriales qu’elles gèrent, tout en feignant de la pourfendre. Avec un zèle à faire pâlir la droite et l’extrême-droite, elles mettent également en œuvre les grands projets de rénovation urbaine et institutionnelle, comme la métropole du Grand Paris, dont commencent déjà à pâtir les populations pauvres et les agents publics. Comme par hasard, beaucoup de leaders de collectifs (comme les « collectifs citoyens ») présents à la manifestation ont joué de leur appartenance au quartier, pour tenter de contrer le fort abstentionnisme qui y prévaut et faire voter au final les habitants en faveur des partis qui aujourd’hui les dépouillent.


Cette « marche » n’est qu’une écœurante démonstration de mise au pas du prolétariat. Ce sera sans nous.


Collectif Identité j't'emmerde