NOUS RELAYONS ICI LE COMMUNIQUÉ N°53 de NOS CAMARADES DU GARAP
SORTIE
DES CLASSES, L’IDENTITÉ MENACE
Je crois qu’il éclatera un conflit entre ceux qui veulent la liberté, la justice et l’égalité pour tous et ceux qui veulent maintenir le système d’exploitation. Je crois qu’il y aura un conflit de ce genre, mais je ne pense pas qu’il sera fondé sur la couleur de la peau.
Malcolm x
Nous ne devons pas rougir de trouver beau le vrai, d'acquérir le vrai d'où qu'il vienne, même s'il vient de races éloignées de nous et de nations différentes. Pour qui cherche le vrai, rien ne doit passer avant le vrai, le vrai n'est pas abaissé ni amoindri par celui qui le dit ni par celui qui l’apporte. Nul ne déchoit du fait du vrai mais chacun en est ennobli.
Al Kindi
Le vendredi 28 octobre l’offensive néo-stalinienne menée contre
les tenants de la lutte des classes par certains identitaires de «
gauche », représentants auto-proclamés des « racisés », et par
leurs soutiens, a franchi un nouveau cran... Après la bibliothèque
anarchiste La Discordia à
Paris, c’est donc l’association Mille
Bâbords qui a été la cible d’une attaque, dirigée
cette fois-ci non seulement contre les locaux mais aussi, grande
première, directement contre les individus. Le message est clair :
ou vous vous censurez vous-mêmes ou bien nous vous forcerons, par la
violence s’il le faut, à vous taire.
Le postmodernisme dévoile donc aujourd’hui son véritable visage,
celui du fascisme ou, plus exactement, du sous-fascisme, c’est-à-dire
d’une version diffuse et plurielle de celui-ci, plus adaptée aux
besoins de la société actuelle individualiste et libérale. Le «
bouquet » postmoderne répond mieux, en effet, à la demande
actuelle que le totalitarisme historique, un peu trop monolithique,
et permet une diversification de l’offre, de nature à satisfaire
les clients les plus exigeants. Sur le sol dévasté de la société de classe, des « communautés » se
dressent, des chasses gardées se constituent, sur lesquelles
veillent jalousement les gardiens du sommeil. Des idéologies
apparaissent, des théories, des concepts nouveaux, qui prennent très
rapidement une dimension religieuse.
Les nouveaux prêtres, issus de l’université, de la politique ou
du monde associatif, fournissent en effet à ceux qu’ils appellent
les « premiers concerné » une identité en toc (par
exemple « racisés »), un vocabulaire, une idéologie et une cible.
Pas question, pour eux, de perdre la main sur leur « communauté ».
Se réservant le monopole de certains sujets, ils œuvrent à
empêcher par tous les moyens que certaines questions soient traitées
par d’autres qu’eux-mêmes, ou bien sous une forme et en des
termes autres que ceux qu’ils auront fixés.
Il s’agit pour eux de rendre obligatoire leur appareil conceptuel
et leur interprétation, et de confondre ceux-ci avec la réalité.
Ce sont les défenseurs du dogme et de la foi, et leur travail
complète admirablement celui des anciens prêtres et des vieilles
religions. Nouvelles ou anciennes, les religions seront toujours la
principale force de séparation
des hommes.
SUITE DU TEXTE DE 19p