"Les flots humains n'ont que faire de vos digues ; laissez passer les libres marées : chaque jour ne les ramènent-elles pas à leur niveau ?"
Joseph Déjacque (1857)
On pourrait se désespérer à nos époques d'être qualifiés ou même insultés par des "libertaires" de "néo-marxistes" et par des "marxistes" d'anarchistes. Ce n'est pas le cas, voila plutôt une chose salutaire !
On préférera toujours que l'on se questionne à notre propos plutôt que l'on nous colle une étiquette définitive. Il est toujours profitable que les rudiments de verbiage militant passent pour de l'ânonnage suranné. (1)
Peut-être pouvait-on naïvement penser que les références poussiéreuses allaient faire un peu de place aux interrogations qu'on ne finit jamais de numériser pour mieux enterrer les débats et les rencontres sous des tonnes de PDF.
Nous le répétons donc sans problème, nous n'aurons jamais pour ambition de marxiser l'anarchisme ou d'anarchiser le marxisme, certains s'en occupent déjà pour mieux recycler les vieux habits politicards aux couleurs délavées du folklore militant.
Renforcer le jeux des identités politiques réifiées et obsolètes c'est toujours le sport favoris de ceux qui ne se trouvent pas sur le terrain de la rencontre et de l'échange ou de la création.
Nous ne céderons jamais sur nos horizons. Dans l'univers de la pose, du buzz et du click auto-satisfait seules les positions et les pratiques tranches sur les discours circulaires.
Pour ceux qui se poseraient des questions sur notre rapport à l'Anarchisme nous répondons que l'on préférera toujours :
Joseph Dejacque, Georges Darien, Octave Mirbeau, Mecislas Golberg, Zo d'Axa, Albert Libertad à Trotsky, Sartre ou Guevara !
Toujours :
Eugène Varlin, Pelloutier, Pouget, Élisée Reclus, Errico Malatesta, Nestor Makhno, Camillo Berneri, Emma Goldman, Victor Serge, André Prudhommeaux à Lénine, Althusser ou Chavez !
Nous préférerons toujours la révolte bien comprise à bêtise "scientifique". En dernière instance nous tranchons toujours pour la bienveillance des pratiques et la générosité des idées.
Nous qui venons de l'anarchisme ! Nous nous trouvons toujours du coté de ceux qui veulent foutre en l'air et sans attendre le capitalisme et L’État, les nations et les frontières, les hiérarchies, les aliénations, les partis et les syndicats, ceux qui parlent à notre place, les parlements et les religions ainsi que toutes les formes d'assignations identitaires. (2)
Nous ne nions pas la place des individus pas plus celles des rapports sociaux de classes et c'est en tant que prolétaires organisés que nous invitons aux luttes, combats, révoltes, rencontres qui participent concrètement de la disparition de ces catégories du capital, c'est-à-dire pour le COMMUNISME.
Nous n'aurons jamais peur, honte de crier avec nos ami(es), camarades, compagnes et compagnons
VIVE L'ANARCHIE !
(1) Pour nous, mais pour les "militants" de chapelles, bandes, et partis également.
(2) Politiques comprises.