dimanche 22 septembre 2013

L'art d'accomoder les fonds de sauces

« Les sauces sont l’aboutissement des préparations culinaires élaborées, surveillés et peaufinée par le chef au sommet de sa maîtrise technique et le jeu subtil de celui-ci sera de transformer, récupérer et exalter les sucs, exsudats et humeurs de sa cuisine » 
In Chef Simon le plaisir de Cuisiner.

La commémoration légitime de la répression chilienne soulève sont lot de questions tout aussi légitimes. A n'en pas douter les 40 ans de la transition démocratique portugaise l'année prochaine soulèvera les mêmes types d'interrogations. Qu'est-ce donc que ce « socialisme » de coalition et de « partis » qui a voulu mettre en place un « État socialiste »?


Qu'est-ce donc que ce socialisme d’État qu'Allende, ami de Fidel Castro à voulu édifier par le haut avec sa parade cogestionnaire et la complicité syndicale. Qu'est-ce donc que ce socialisme qui se propose d'Etatiser l 'économie et de nationaliser les entreprises ? Qu'est-ce donc que ce socialisme qui nationalise des richesses minières qui bien que se trouvant sur un sol dit "national" appartiennent à l'humanité ?


Le camarade président Allende tentait-il de nous refaire le sempiternel coup du socialisme national dans un seul pays, ceci sur les conseils de son Fidel ami  ? Rien ne nous incite à penser le contraire. L'atmosphère glacée de l'époque aura raison de son projet mais surtout des milliers de militants assassinés par le régime de Pinochet.


Les quelques livres et événements qui viennent faire l’actualité de la répression chilienne doivent-ils nous empêcher de dire que nous ne sommes pas de ce « socialisme là »? Que les cuisiniers néo-staliniens et post-trotsk n'hésitent pas à  re-servir cette sauce rance et frelatée, qui est systématiquement présentée comme s'inspirant du célèbre livre de cuisine pour tous qu'est le Capital, c'est confondre le fast food de la sous-pensée a-critique, base de toutes les intoxications intellectuelles et pratiques, avec une réelle analyse de ce qu'est-ce le capitalisme.


Nous faisons donc savoir à ceux qui s'amusent avec la mémoire... que nous ne prenons pas les vessies des événements chiliens et les trois ans de gouvernement Allende, pour des lanternes du communisme...

Que l'Etatisation de l'économie n'ouvre pas la voie à la disparition de l'Etat....et que taxer les riches n'abolit pas les classes. Que nous n'aimons pas les présidents...fussent-ils des « camarades ».