jeudi 20 septembre 2012

Black and red de Shawki Ahmed

 Les mouvements noirs et la gauche américaine 1850-2010

L’histoire des luttes de libération ­afro-américaine est bien souvent réduite, en France, à quelques personnages transformés en icônes. Quant à l’histoire de la gauche radicale de ce pays, elle est tout simplement ignorée. C’est à ce double déficit que s’efforce de répondre cet ouvrage, en évoquant les relations, souvent conflictuelles, entre les mouvements noirs et la gauche ­révolutionnaire aux États-Unis.

De l’esclavage à la Guerre civile de 1861-1865 et du mouvement pour les droits civiques des années 1960 à la contre-révolution sociale et raciale des années 1980 et 1990, Black and Red dresse un panorama des luttes noires et révolutionnaires qui n’ont cessé, depuis plus d’un siècle, de secouer la ­superpuissance.


Malcolm X, Martin Luther King, Marcus Garvey, Stokely Carmichael, W. E. B. Du Bois y côtoient John Brown, les mineurs de l’Alabama, les travailleurs noirs de Detroit mais aussi le FBI, le Ku Klux Klan, les milices patronales et toutes les forces qui n’ont eu de cesse d’écraser les mouvements ­sociaux.


Introduction
chapitre 1.  l’esclavage aux états-unis
chapitre 2.  l’abolitionnisme
chapitre 3.  la guerre civile
chapitre 4.  reconstruction et populisme
chapitre 5.  conciliation, racisme et résistance
chapitre 6.  l’ascension de marcus garvey
chapitre 7.  socialistes, communistes et trotskistes
chapitre 8.  les racines du mouvement pour les droits civiques
chapitre 9.  la politique de malcolm x
chapitre 10.  black power
chapitre 11.  les black panthers et le drum
chapitre 12.  faire de la race un enjeu politique central3
conclusion
bibliographie
index
index des organisations

Ed. Syllepse 260 pages / 15€

jeudi 6 septembre 2012

Va-t-il encore falloir attendre ? (Tract du 1er Mai 2009)

Va-t-il encore falloir attendre ?


« Le communiste, quant à lui, ne se demande pas si son action est « indispensable » ou « inutile ». Il ne peut plus vivre dans la société actuelle, comprend qu'une solution individuelle ne serait qu'illusion »

La théorie révolutionnaire séparée prouve sans cesse ses limites dans l'action ou praxis que certains considèrent comme «l'ordalie» du fameux mouvement réel. Or la réponse du réel est implacable.

Celle-ci est simplement irrecevable parce que cette merde fait système. Il est plus opératoire de pratiquer la charité, car la résonance et le retour est immédiat, mais aussi parce qu'elle s'inscrit dans la logique d'une réponse intégrable.

Entre confusions et flou volontairement entretenus, la théorie idéologisée fait écho à des tentatives publicitaires et folkloriques des milieux militants, ainsi:

L'activité « pratique théorique » militante s'affirme d'années en années comme une somme d'hagiographies ou l'onomastique communiste, anarchiste flirte avec la philologie marxienne et la scolastique libertaire.

En ces temps, elle se fait d'ailleurs plus littéraire qu'historienne. On y romantise l'histoire de ses échecs en quadrichromie.

Ce « maitronisme » s'affirme d'ailleurs comme un moment important des activités des « révolutionnaires ». Les théoriciens du communisme s'amusent à exhumer d'improbables fragments d'une littérature désuète déjà subvertie par le capital. Ces nouveaux gnostiques, quelques fois archéologues cherchent dans la théorie le salut d'une vie aliénée et démontre par là leur extériorité au prolétariat.

Le comble de la saloperie est bien quand !

Les enfants de la bourgeoisie, les profs, les universitaires appointés au CNRS, théorisent sempiternellement la dernière parousie. Ceci à la seule fin de s'en faire les prophètes, plus certainement les experts.

Quand la dernière solution à la mode proposée, et prônée, n'est autre que d'être un animateur à mégaphone, un boutiquier alternatif équitable ou un épicier radicalement bio et autogéré;

Quand la frugalité, l'éloge de la « simplicité volontaire » et les traités « Maussiens » sur le renoncement au quantitatif s'affichent dans de nombreuses librairies radicales, c'est que la soumission à l'ordre dominant s'annonce des plus fantastique.

L'éloge du qualitatif dans la société capitaliste n'est ni plus ni moins que le retour de l'Homo - œconomicus qui revient par la fenêtre !

L'audience des discours, leurs diffusions, n'est pas sans nous faire penser que le prochain « serrage de ceinture » sera pour le prolétariat ! Qui, c'est bien connu, ne s'achète que des écrans plasma avec ses 900 euros. Il n'y a qu'un pas pour penser que l'idéologie qui vient est toujours l'idéologie de la classe ascendante, c'est à dire celle qui annonce la prochaine offensive contre les exploités.

Une gestion plus locale du vieux monde ou une redistribution plus équitable des miettes, n'y changera rien, la rupture ne s'affirmera pas dans l'éloge des nouvelles féodalités affinitaires et auto-organisées où les nouvelles chefferies informelles côtoient la gestion joyeuse de la pénurie de ceux qui ont été élevés dans l'opulence, et qui font du cénobitisme culpalisant un chemin vers la destruction automatique des communautés factices du capital.

Le projet communiste dans son moment d'élaboration s'affirme négativement, en opposition à ce qu'il ne veut pas, et s'articule à la nécessité d'en finir immédiatement. Mais ceci toujours par rapport à des besoins très pratiques, peut-être trop pragmatiques, n'en déplaise aux « communisateurs » ces nouveaux réformistes qui sont à la théorie ce que Garcimore est à la prestigitation.

Quand le théoricisme ou la théorie idéologisée rencontre la pensée magique de la révolution c'est que de nouveaux totems sont prêts à s'ériger !

Voilà pourquoi !

Si le prolétariat est contraint historiquement d'assumer la tâche de détruire le capitalisme ou de disparaître, il aura obligatoirement à faire face au Droit et à l'Etat, à sa police et à ses armées, à son idéologie et à ceux qui la produise, ceci d'une manière INDUSTRIELLE !

Les capitalistes nous laisseront-ils vraiment « communiser » par l'opération du saint-esprit ? Ils n'ont que foutre des néo-mormons de l'auto-réduction. L'atomisation Tarnac-ienne permet toutes les brutalités. A nous d'en tirer les leçons.

Entre répression et salariat, chômage et précarité, animalisation et crainte de sa propre mort à petit feu, la peur de perdre le peu qui n'est rien est déjà toute une politique, voire un dispositif.

Il faut bien avouer que le l'absence de programme du et vers le communisme, celui qui doit se distinguer de cette « alternative » qui consiste à reformer l'irréformable, à surenchérir démagogiquement sur des mots d'ordre radicalement catégoriels et utopico-keynesien, d'un service public plus public ou d'une « équité » plus égalitaire, ne facilite pas les choses.

Peut-être est-il plus bandant de rêver éternellement, en secret, de rouler en Maserati ou de gagner au Loto dans un monde où l'Entrepreneur est un modèle où chacun à sa chance sur le papier, plutôt que d'entrevoir un improbable communisme militarisé pour le bien de tous, psalmodié par des fils et des filles à papa, ou des « ultra-gauche » salonards qui scandent des formules magiques et des incantations tirées des saintes écritures pro-situs ou néo-staliniennes.

Redéfinir la lutte et le programme de la révolution pour le communisme est plus que jamais une affaire d'organisation ceci pour sa capacité d'offensive et de résistance face à la contre-révolution qui EST.

Nous sommes conscients, comme l'écrivait Paul Mattick, « qu'il y aura antithèse entre l'organisation et la spontanéité tant que se perpétueront et la société de classes et les tentatives de l'abattre » mais nous sommes aussi persuadés que nous ne pouvons pas ne pas réagir puissamment contre les coups qui nous sont portés quotidiennement.

Voilà pourquoi nous choisissons d'assumer, ceci sans avant-gardisme ou quelques prétentions à l'éclairage de consciences embrumées, la construction d'une organisation anti-hierarchique et classiste qui aura pour fonction de définir les taches pratiques du communisme et les moyens d'y parvenir, ceci dans la tradition de la gauche communiste et du communisme de conseils.


Pour suivre l'élaboration de nos positions et de notre activité.


vosstanie[ at ] gmail.com

Tract distribué le 1 mai 2009

mercredi 5 septembre 2012

Ni Dios, ni amo, ni CNT de Carlos Semprun Maura

Les amis de Botanica Politica annonce la mise en ligne prochaine de

 ni dios ni amo ni c.n.t