lundi 20 janvier 2014

La guerre des forêts de Edward Palmer THOMPSON




Luttes sociales dans l'Angleterre du XVIIIe siècle


En 1723, le Parlement anglais adopte une loi terrible, le Black Act, qui punit de pendaison le braconnage des cerfs dans les forêts royales et les parcs seigneuriaux. La peine de mort est bientôt étendue au simple fait de venir y ramasser du bois ou de la tourbe. L'atteinte à la propriété est ainsi criminalisée à l'extrême, et la loi ne sera abrogée qu'un siècle plus tard, en 1827.


Cet épisode s'inscrit dans la longue histoire de la résistance paysanne face à la montée d'une conception de plus en plus exclusive de la propriété, qui grignote peu à peu les anciens droits d'usage coutumiers, et réduit les plus faibles à la misère. Il illustre la violence de la domination sociale dans l'Angleterre du XVIIIe siècle, où l'oligarchie règne par la loi du profit et la corruption.



L'analyse qu'en donne l'historien britannique Edward P. Thompson montre comment s'impose, dans l'arène juridique, l'individualisme possessif face aux droits collectifs. Elle fait revivre la brutalité du pouvoir des notables, et la détermination des braconniers, perdants magnifiques : la « guerre des forêts » est aussi une lutte de classes sans merci.



Edward Palmer Thompson, le romantique radicalpar Philippe Minard 

Table
Introduction : le Black Act de 1723
Windsor
Hampshire
Une politique de classe et de clan
Le droit mis à l'épreuve
Les dures lois de la chasse, par Philippe Minard
Notes.

Editions la Découverte 164p. 15€ ISBN : 9782707177179

mercredi 15 janvier 2014

Le Portugal …? et après !

Le Portugal …? et après !
Appel à contributions
Nous sommes pour certains ce qu'il est commun d'appeler des "luso-descendants". *

Les enfants dont les familles, quelques fois entières, ont été poussés par le fascisme portugais et donc son lot de misères, guerres, d'obscurantismes et de répressions, à quitter ce pays pour un avenir qui se voulait plus ouvert en "perspectives".

Élevés dans une culture du départ nécessaire et d'un retour possible, certains de nos parents ont quasiment oublié pourquoi ils en étaient partis.

Entre auto-censure et déni, une "culture du travail" comme horizon et alibi d'une accumulation névrotique, permettant l'espoir d'un retour dans un pays qui ne serait pas de cocagne, mais de l'accession à la petite propriété paysanne et/ou à la Quinta ! (1) L'acculturation et le communautarisme toujours folklorique, se sont chargés de lessiver les cerveaux jusqu'au point où, après une génération, les événements de la révolution dite « des œillets » relève presque de la préhistoire. (2) Ne parlons pas ici d'un fil possible des résistances au capitalisme.

L'idéologie dominante et sa nécessité pratique ont su parfaitement chevaucher le mythe de la révolution des oeillets, ceci autour du consensus démocrate et bourgeois jusqu'au point d'en devenir sa caricature dévitalisée.

Que peux donc le "Portugal" en ce début du XXIème siècle ? Appeler les militaires à l'aide ? agrémenter d'un « O povo unido… » si univoque ? (3)

Notre statut de « portugais » en France et de « français » au Portugal, nous a fait comprendre que nous n'étions d'aucun de ces lieux et que nous ne pouvons pas nous satisfaire d’une de ces assignations arbitraires ou d’un faux choix. Pour le dire plus clairement nous refusons toutes les patries.

La nécessité et l'histoire nous donnent donc l'opportunité de nous réapproprier un peu cette Histoire. Non celle du Portugal, mais des luttes prolétaires contre le capital et ses tentatives de l’abattre. Et c'est sous cet angle que nous traiterons du 40ème anniversaire du 25 avril 1974.

Ainsi, nous invitons ceux qui se sentent en accord avec notre propos et qui, à un moment ou à un autre ou encore actuellement, sont liés par leurs pratiques avec la perspective de l’auto-émancipation anti-autoritaire de la classe laborieuse à nous contacter, et à participer avec nos modestes moyens, à une émission de la web radio vosstanie, consacrée à cet autre combat qui a lieu au Portugal et qui doit continuer par-delà les frontières, ceci pour leurs disparitions définitives.

Cette émission qui aura lieu dans le courant du mois d'avril-mai fera suite au probable enfumage médiatique de la commémoration-enterrement. Pour notre part, nous prendrons en compte toutes les formes artistiques et politiques, les témoignages d'individus non politisés (au sens noble du terme) et tenterons de déconstruire le mythe par une contextualisation, une autre chronologie des événements (dans une perspective de classe) ; c'est à dire des luttes de l'époque et des pratiques radicales initiés et développés par la classe ouvrière, ceci avec ses spécificités et ses limites. Nous essaierons ainsi de dépasser le cadre imposé par l'événement qui sera pour nous un prétexte et surtout une nécessité de défendre une certaine idée du communisme, qu'il soit non partidaire ou libertaire.

* Pour ne pas dire fille ou fils d'immigrés portugais !

1. Grande ou petite ferme symbole de puissance ou la terre était tout.
2. Si nous n'avons pas aimé le pensum qu'est La cage dorée c'est peut-être aussi parce cette part de justesse propre au cliché flirte si facilement avec le médiocre. Ainsi dans le monde du réalisateur point de salut, au-delà   de la servilité niaise ou de la revanche par l'héritage. La bêtise se contresigne hélas entre l'apparition d'un footeux toute divine et un fado qui sent bon le rappel à l'ordre. La colère et le malaise viennent certainement de ce décalage si saisissant entre les combats d'hier et les aspirations d'aujourd'hui.
3. “le peuple uni” ne se sera jamais vaincu ...mais qui est ce “peuple” ? si hétérogène et aux revendications si contradictoires ? Qu’annonçait ce “consensus” orchestré et finalement imposé.



Nous joindre et participer à ce projet collectif : 
vosstanie[a]gmail.com

samedi 11 janvier 2014

L’enfer continue - La Gauche communiste de France parmi les révolutionnaires (1942-1953)

L’enfer continue. 
De la guerre de 1940 à la guerre froide. 
La Gauche communiste de France parmi les révolutionnaires     (1942-1953)



L’enfer mon­dia­lisé !

Nous ne sommes pas uni­que­ment « condamnés à vivre dans le monde où nous vivons », nous devons sans cesse reve­nir sur notre his­toire, l’his­toire du mou­ve­ment ouvrier. Nous gagne­rons un avenir uni­que­ment parce que nous aurons réinv­esti notre passé pour le dép­asser en l’assi­mi­lant.
L’ana­lyse minu­tieuse et la cri­ti­que sans conces­sion de ce passé et des erreurs com­mi­ses par nos cama­ra­des sont les seuls gages per­met­tant de dép­asser la situa­tion prés­ente. Nous cons­ta­tons forcément, à la lec­ture de l’his­toire passée, que leur situa­tion poli­ti­que n’était pas meilleure que la nôtre. Loin s’en faut !

« J’ai été jeté dans la vie en plein bra­sier révo­luti­onn­aire, écrivait Marc Chirik en 1949. C’était les années glo­rieu­ses de la Révolution d’Octobre ! Depuis, cela va faire trente ans que j’ai par­couru phy­si­que­ment et mora­le­ment tous les degrés du cal­vaire du prolé­tariat. J’ai suivi per­son­nel­le­ment ce mou­ve­ment rétr­écissant qui va de la IIIe Internationale à l’Opposition de Gauche, de l’Opposition à la Gauche ita­lienne pour abou­tir aux petits grou­pes qui sont les nôtres aujourd’hui. Dans l’his­toire et même dans l’his­toire d’une classe, trente années c’est peu de choses, mais pour un pauvre diable c’est pres­que toute une vie. » (Lettre à Jean Malaquais)

La Gauche com­mu­niste inter­na­tio­nale et la Gauche com­mu­niste de France (GCF) nous appren­nent à penser libre­ment en remet­tant en cause nos cer­ti­tu­des et en obser­vant les modi­fi­ca­tions sur­ve­nues au sein du capi­ta­lisme mon­dial, qui favo­ri­sent la ten­dance au capi­ta­lisme d’État. Elles nous appren­nent à nous situer d’abord au niveau inter­na­tio­nal et à celui de la classe ouvrière, pour ana­ly­ser des situa­tions.
Avec la GCF appa­raît pour la pre­mière fois en France un cou­rant de gauche dans le mou­ve­ment com­mu­niste, cou­rant rat­ta­ché aux ten­dan­ces de la Troisième Internationale qui ont été cri­ti­quées dans les années 20 par Lénine dans son ouvrage La mala­die infan­tile du com­mu­nisme.

En publiant cet ouvrage, nous adres­sons un salut tout spécial aux mem­bres de la Gauche com­mu­niste de France qui ont vécu ce que déc­rivait Programme Communiste dans un arti­cle à la mém­oire du cama­rade Ottorino Perrone qui venait de dis­pa­raître en 1957. « Pour affron­ter un tel dés­astre (la contre–révo­lution et la guerre), il fal­lait aux mili­tants une loyauté envers le prolé­tariat, un désint­ér­essement, un mépris de la popu­la­rité et même, devant les mét­hodes de voyou de l’adver­saire, un cou­rage abso­lu­ment sans limi­tes. »


Table des matières
Une expli­ca­tion en quel­ques mots 3
Histoire de la Gauche com­mu­niste de France (1942 – 1953) 11
Photos 71
Annexes 73

I. Contre la guerre impér­ial­iste et cours nou­veau (1942-avril 1945)
Contre la guerre impér­ial­istes et contre tous les Etats « démoc­ra­tiques  » et « fas­cis­tes » 75
Manifeste de la Gauche com­mu­niste aux prolét­aires d’Europe (juin 1944) 76
Tract collé sur les murs de Paris (18 août 1944) 83
La nature non prolé­tari­enne de l’État russe et sa fonc­tion contreré­vo­luti­onn­aire84
Le Noyau français de la Gauche com­mu­niste et la Fraction ita­lienne recons­ti­tuée
Déclaration de prin­ci­pes (avril 1942) 105
Projet de Résolution sur les Perspectives et Tâches de la Période Transitoire (1943) 108
Bulletin inter­na­tio­nal de Discussion, Fraction ita­lienne de la Gauche com­mu­niste, n° 5 – mai 1944 (rép­onse à Vercesi) 115
Déclaration poli­ti­que de la Fraction ita­lienne, mai 1944 162
Crise entre les frac­tions ita­lienne et franç­aise de la Gauche com­mu­niste
Mise au point de la Commission Exécutive de la Fraction franç­aise (17 juin 1945) 165
Déclaration présentée à la confér­ence de la Fraction ita­lienne (21 mai 1945) 164
Explications sur mon adhésion à la Fraction franç­aise 169

II. La fin des illu­sions. Rupture avec la Fraction ita­lienne recons­ti­tuée.
Création de la Gauche com­mu­niste de France (1945-1947)
Conférence de la Fraction franç­aise de la Gauche com­mu­niste (1945) 171
Rapport d’acti­vité (14 juillet 1945), Bulletin extérieur spécial, Fascicule n° I 172
Résolution sur le rap­port d’acti­vité 188
Rupture entre les Fractions ita­lienne et franç­aise de la Gauche com­mu­niste (1945)
Résolution de la confér­ence extra­or­di­naire de la Fraction franç­aise de la Gauche com­mu­niste (réso­lution prise à la confér­ence extra­or­di­naire excluant notam­ment Marc et Mousso) 190
La Gauche com­mu­niste Internationale et la ques­tion Vercesi. Résolution sur les inci­dents au sein de la Fraction à l’étr­anger (4 novem­bre 1945) 192
Prise de posi­tion des RKD. « Un exem­ple expli­ca­tif de la faillite défi­ni­tive de l’ancien mou­ve­ment ouvrier : la crise du bor­di­guisme » (RKDBulletin n° 7 – novem­bre 1945 – Nouvelle série) 193
Les grou­pes révo­luti­onn­aires en France (1946 – archi­ves Marc Chirik) 197
Conférence inter­na­tio­nale de la Gauche com­mu­niste, 25 et 26 mai 1947 205

III. Évol­ution du capi­ta­lisme moderne et réflexions sur le capi­ta­lisme d’État (1947-1949) 219
Exposé de Marc Chirik, déc­embre 1948 220
Critique du docu­ment de Morel : « La pers­pec­tive de bar­ba­rie » (sur la phase du capi­ta­lisme d’État).

IV. Défense du bagage théo­rico-poli­ti­que, déf­ense des mili­tants ouvriers et révo­luti­onn­aires. Ouverture au milieu poli­ti­que prolé­tarien (été 1949-1951) 231
Procès-verbal de la réunion d’Internationalisme du mer­credi 22 juin 1949 232
Lettre du Venezuela et let­tres de loin, sep­tem­bre-novem­bre 1952 236
L’évo­lution du capi­ta­lisme et la nou­velle pers­pec­tive, Internationalisme n° 46 – mai 1952 260

V. Groupe et/ou cercle d’études. Dissolution (1952-53 et ...)279
Fac-similé du poin­tage de la cir­cu­la­tion des docu­ments entre les mem­bres dis­persés 280
Les élections pré­sid­enti­elles aux États-Unis, 13 jan­vier 1953, non publié dans Internationalisme pour le n° 47 qui n’a jamais vu le jour, Jean Malaquais 281
Sur le roman, lettre à Cousin, 13 jan­vier 1953, Jean Malaquais 286
La dis­so­lu­tion de la Gauche com­mu­niste de France, 20 octo­bre 1954, Jean Malaquais 296
Biographies des prin­ci­paux pro­ta­go­nis­tes 307
Bibliographie essen­tielle 314
Tableau chro­no­lo­gi­que 315
Cartographie des Groupes oppo­si­tion­nels avant 1940 317
Cartographie des grou­pes de la Gauche com­mu­niste après 1940 318

Prix : 12 € 


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